Un expert de la Chine en pole position pour diriger le think tank des armées
EXCLUSIF - Le haut fonctionnaire Emmanuel Puig, actuellement en poste au Service européen pour l’action extérieure, à Bruxelles, doit prendre la tête de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire, en crise depuis un an.
Voilà deux bonnes nouvelles dans le landerneau militaire tricolore. La première est que l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem), think tank de qualité du ministère des Armées qui rassemble une trentaine de chercheurs, va bientôt accueillir un nouveau patron. Ce qui devrait mettre un terme à la crise qui le ronge depuis un an. La seconde : l’heureux élu est l’un des meilleurs spécialistes de la Chine au sein de l’administration française.
Selon nos informations, le haut fonctionnaire Emmanuel Puig, actuellement conseiller indopacifique de Charles Fries, secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) – le Quai d’Orsay de l’UE –, a en effet été choisi. Le quadragénaire, docteur en sciences politiques, affrontait une concurrence réelle puisque une douzaine de personnes, parmi lesquelles l’universitaire franco-britannique Béatrice Heuser ou encore Guillaume Lasconjarias, en poste à Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), ont été auditionnées par le ministère des Armées.
Ramener de la sérénité
Si avec la perspective d’un changement de majorité, des rumeurs ont fait état d’une manoeuvre du cabinet de Sébastien Lecornu pour recaser un fidèle, Emmanuel Puig, sorti vainqueur d’un processus de sélection long de deux mois, devrait bel et bien être nommé ces prochains jours.
Ex-conseiller Asie au sein de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées, l’une des tutelles de l’Irsem, Puig aura pour mission de ramener de la sérénité et de l’ambition dans une maison malmenée par la précédente direction.
Stratégie de rayonnement
Nommée en mars 2023, la diplomate Marjorie Vanbaelinghem avait été éjectée à peine sept mois plus tard. Critiquée notamment pour son autoritarisme et son management, elle n’avait pas été épargnée par une « mission d’information » conduite par la DGRIS l’été dernier. Autre grief porté à son encontre : avoir précipité le dép[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Comment la Chine est devenue une superpuissance scientifique ?
De l’Azerbaïdjan à la Chine : la dimension géopolitique de la crise calédonienne
Ursula von der Leyen, António Costa… Bruxelles veut sécuriser ses top jobs au centre
Sondage législatives 2024 : la possibilité d’une majorité absolue pour le RN et Ciotti se confirme