Eurotunnel : quoi de neuf sous la Manche ?
Près de trente ans après la fin des travaux du tunnel sous la Manche, il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles concernant l'infrastructure située cent mètres sous le Pas-de-Calais et reliant par une double voie ferrée la France (et l'Europe) à la Grande-Bretagne.
Yann Leriche, PDG de Getlink, maison mère d'Eurotunnel, a notamment évoqué en conférence de presse la sous-utilisation du tunnel. Si les trains à grande vitesse retrouvent leurs fréquentations pré-Covid avec dix millions de passagers attendus cette année, cela ne reflète que la moitié du potentiel de passagers annuels de vingt millions pour lequel le tunnel sous la Manche a été conçu.
Avec LeShuttle (un service pour les voitures qui relie Calais à Folkestone) et LeShuttle Freight (le même service pour les marchandises), on compte jusqu'à 400 trains par jour alors que la capacité est de 1 000. Et les doigts d'une main suffisent pour déplorer le nombre de trains de marchandises quotidiens qui se heurtent au gabarit limité des conteneurs ferroviaires en Grande-Bretagne.
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La bonne nouvelle, selon Yann Leriche, réside dans la réduction de dix à cinq ans du « time to market », le temps nécessaire au lancement de nouveaux services. Cette démarche se traduit par une simplification des normes et des procédures. En pratique, les nouvelles générations de trains, comme le TGV-M, pourront emprunter le tunnel moyennant quelques [...] Lire la suite