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EUR/USD : Peu sensible à l’éventuel défaut de paiement de la Grèce
Jamais la Grèce n'aura autant inquiété les marchés financiers. Plus de 5% de baisse à Milan, -4,6% à Madrid, -3,7% à Paris, -1,60% pour l'euro dollar à l'ouverture dimanche soir, des tensions sur les rendements obligataires des pays du sud de la Zone Euro…
Les marchés ont fortement réagi après l'annonce surprise en fin de week-end d'un référendum grec sur le plan d'aide européen, provoquant une rupture des négociations entre la Grèce et ses créanciers internationaux.
Contre toute attente ce weekend, le premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé dimanche prochain à un vote contestataire, ce qui a contraint Athènes à imposer la fermeture des banques jusqu'au 6 juillet, tout comme la Bourse d'Athènes. Il a dans le même temps annoncé un contrôle des capitaux, limitant les retraits bancaires à 60 euros par jour, afin d'éviter tout risque de " bank run ".
"Ces décisions bloquent tout compromis à court terme, et rendent inévitable le retard de paiement dû au FMI", commentait hier matin un analyste du CM-CIC Securities.
En effet, sans prolongation du plan d'aide des Européens, la Grèce n'a pas les moyens d'honorer cette échéance. Le pays va donc, sauf rebondissement de dernière minute, se trouver dans l'incapacité de rembourser ce mardi 30 juin à minuit l'échéance de 1,6 milliard d'euros qu'elle doit au FMI. Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis vient d'ailleurs d'affirmer que la Grèce ne remboursera pas le FMI aujourd'hui…
Ce défaut paiement, qui semble inévitable, est largement anticipé par les opérateurs et ne devrait pas entraîner d'important mouvement sur les marchés.
La monnaie unique n'a finalement que très peu souffert de la situation de la Grèce. La parité de devises euro dollar a d'ailleurs récupéré hier l'ensemble de ses pertes de dimanche soir en inscrivant un sommet à 1.1278$. Depuis, la paire ...
