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Condamnations, plaintes, relaxes... Où en sont les procédures judiciaires contre Éric Zemmour?

Une affiche plissée du candidat potentiel à la présidentielle de 2022 Eric Zemmour à Willer-sur-Thur, dans le Haut-Rhin, le 9 novembre 2021. - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP
Une affiche plissée du candidat potentiel à la présidentielle de 2022 Eric Zemmour à Willer-sur-Thur, dans le Haut-Rhin, le 9 novembre 2021. - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Samedi dernier, Éric Zemmour a provoqué la polémique en adressant un doigt d'honneur à une passante - après qu'elle a fait le même geste - lors d'un déplacement à Marseille.

Le polémiste d'extrême droite choque régulièrement et l'émoi public que ses prises de positions entraînent s'est plusieurs fois déplacé sur le terrain judiciaire. Coup d'oeil sur ses affaires judiciaires.

• Deux condamnations

En septembre 2019, l'ancien journaliste est définitivement condamné par la Cour de cassation pour provocation à la haine religieuse. Il écope alors de 3000 euros d'amende pour avoir déclaré en 2016 dans l'émission "C à vous" sur France 5 que "depuis 30 ans, une invasion" de musulmans "luttait pour islamiser d'innombrables banlieues françaises".

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En février 2011, Éric Zemmour est condamné à 2000 euros d'amende pour provocation à la discrimination raciale par la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Il avait affirmé quelques mois plus tôt sur France Ô que les employeurs avaient "le droit de refuser des Arabes ou des Noirs" et, le même jour, dans l'émission "Salut les Terriens" sur Canal+ que "la plupart des trafiquants [étaient] noirs et arabes".

• Affaires en cours

Lors d'une "convention de la droite" organisée par des proches de l'ex-députée du RN Marion Maréchal le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait prononcé un discours fustigeant des immigrés "colonisateurs" et une "islamisation de la rue". Il avait également décrit le voile et la djellaba comme "les uniformes d'une armée d'occupation". Condamné à 10.000€ d'amende en première instance, il est ensuite relaxé en appel en septembre dernier. Le parquet général a toutefois formé un pourvoi en cassation. L’affaire est donc toujours en cours.

En septembre 2020, le polémiste d'extrême droite vise les mineurs isolés étrangers qu'il qualifie de "voleurs", "violeurs", et "assassins" sur CNews dans l'émission "Face à l'info". Le parquet a requis 10.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-payement. Le tribunal rendra sa décision le 17 janvier prochain.

Fin septembre 2021, Éric Zemmour déclarait sur Europe 1 que "le régime de Vichy avait protégé les Juifs français et donné les Juifs étrangers". Il est toujours poursuivi en appel pour "contestation de crime contre l'humanité" après avoir déclaré en 2019 sur CNews que le Maréchal Pétain avait "sauvé des Juifs français". Il a été relaxé en première instance, et l'appel se déroulera courant 2022.

Éric Zemmour est aussi poursuivi par l'animatrice Hapsatou Sy. Le candidat à la présidentielle lui avait lancé en septembre 2018: "votre prénom est une insulte à la France". L'entrepreneuse, qui avait diffusé les extraits de la conversation sur les réseaux sociaux, a porté plainte pour injure raciste. La justice se prononcera en septembre 2022.

D'après nos confrères de France Inter, l'ancien journaliste est aussi poursuivi pour "injure raciste" par la députée et porte-parole de la France insoumise Danièle Obono. Le procès doit se dérouler en octobre 2022.

• Plaintes déposées

De plus, plusieurs plaintes ont été déposées à l'encontre du candidat d'extrême droite. Le journaliste Taha Bouhafs a déposé une plainte à son encontre après qu'Éric Zemmour l'a qualifié de "militant islamiste". L'instruction est toujours en cours, d'après nos confrères de Franceinfo.

En février 2020, les associations STOP homophobie, Mousse et Adheos portent plainte après qu'Éric Zemmour, alors chroniqueur sur CNews, a affirmé que les personnes LGBT "désagrégeaient la société" et "asservissaient l'État".

La ville de Trappes (Yvelines) a aussi porté plainte contre l'écrivain pour diffamation en mars dernier. D'après Éric Zemmour, un mois plus tôt, "Trappes est une ville musulmane régie par la loi islamique" et "un territoire qui n'est plus français".

En juin 2021, l'Institut national d'études démographiques a aussi porté plainte pour diffamation contre celui qui était alors chroniqueur. Il avait déclaré deux mois plus tôt, sur CNews: "l'Ined trafique les chiffres" de l'immigration, "tout le monde le sait".

Depuis avril dernier, l'ancien chroniqueur est aussi accusé d'agressions sexuelles par six femmes. Toutefois, aucune n'a porté ses accusations devant la police ou la justice.

• Relaxes

Dans sa kyrielle de poursuites judiciaires, Éric Zemmour a bénéficié plusieurs fois de relaxes. En 2008, il est attaqué par la famille d'une victime d'un meurtre, un fait-divers dont il s'est inspiré pour écrire le livre Petit frère, et obtient gain de cause.

Éric Zemmour a été poursuivi pour avoir dit sur les ondes de RTL que "des bandes de Tchétchènes, Kosovars, Roms, Africains violentent, dévalisent, dépouillent". Il est finalement relaxé en septembre 2015 en première instance puis en appel en juin 2016, la justice ayant considéré que ces propos "aussi excessifs soient-ils", ne s’appliquaient qu’à une "fraction des communautés visées" et non pas à leur ensemble.

En 2014, dans le journal italien Corriere della Sera, il a déclaré: "Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller". Condamné pour provocation à la haine en première instance et en appel, il a finalement vu sa condamnation être annulée par la Cour de cassation.

Le polémiste a aussi été relaxé en 2018 pour des propos en marge de l'affaire Denis Baupin. Cécile Duflot l'avait poursuivi pour diffamation alors qu'il l'accusait d'avoir trahi Emmanuelle Cosse pour "un plat de lentilles ministériel".

Mais les rôles sont parfois inversés pour Éric Zemmour, qui n'hésite pas à intenter des procès à son tour. Vendredi dernier, le polémiste a porté plainte pour violation de la vie privée après la publication de photographies privées par le magazine Closer. L'hebdomadaire a révélé la grossesse de sa conseillère, Sarah Knafo.

Article original publié sur BFMTV.com