Clémentine Autain : "La victoire de Delanoë en 2001 avait un côté mai 81 parisien"
La candidate LFI aux régionales en Ile-de-France évoque ses secrets en période de campagne.
Paris Match. Votre première campagne ?
Clémentine Autain. Celle de Delanoë en 2001 dont je garde l’image du soir de la victoire : nous étions partis du local de campagne pour nous rendre vers la place de l’hôtel de ville. Il y avait un côté mini mai 81 parisien. Et les gens étaient venus avec des trousseaux en criant « on a les clés ! ».
Votre slogan préféré ?
« Pouvoir vivre », le dernier, celui des régionales de cette année, que j’ai trouvé. Il y a le mot pouvoir dont j’aime les différents sens et qui dit la capacité d’agir.
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L’affiche la plus amusante ?
Celle que l'on m'a attribuée à travers une polémique médiatique, alors qu'il ne s'agissait que de cartes de visite. C'était ma photo avec des clémentines et ce slogan : "des vitamines pour Sevran !"
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Le meeting le plus raté ?
Je me souviens d’une intervention dans un meeting à Besançon, en 2012 pendant la présidentielle où je m’étais trompée de registre. J'avais choisi un angle théorique inadapté, le courant n'est pas passé avec la salle.
Une nouvelle pratique née du Covid ?
La vie en Zoom. Au lieu de rencontrer les associations, les habitants en chair et en os, on a passé notre temps à faire des visios. Ça permet d’associer des gens plus éloignés géographiquement, de moins perdre de temps dans les transports. Et en même temps, ça nous a asphyxiés.
Une punchline dans un débat ?
Un échange savoureux avec Jean d’Ormesson dans une émission de télé, il y a plus de dix ans. Il me dit « Mais tout n’est pas politique ! », je lui demande de me donner un exemple et il me répond « l’amour ». Je réplique : « Que je sache, vous n’avez pas(...)