Comment Carlos Ghosn a géré son retour sur la scène médiatique
Le siège du syndicat de la presse à Beyrouth, vendredi matin, 9h15. Le bâtiment qui fait face à la mer est transformé en forteresse imprenable, protégé 24 heures sur 24 par des vigiles habillés de noir. Devant les barrières qui filtrent les entrées, une poignée de journalistes japonais attendent déjà, caméra ou appareil photo à la main. Il fait enfin beau sur la capitale libanaise mais, les deux journées précédentes, il a plu sans discontinuer. Cela n'a pas suffi pour décourager les représentants des médias nippons, venus en masse.
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Quand ils ne piétinent pas devant la maison rose de Carlos Ghosn, alignés en rang d'oignons le long d'un trottoir étroit d'une rue pentue du quartier d'Achrafieh, ils se retrouvent au pied des bureaux sans charme du syndicat de la presse, à côté desquels se dresse un immeuble en ruine, stigmate de la guerre. Ils espèrent encore rencontrer, ou au minimum photographier, l'homme le plus recherché du Japon depuis son évasion le 29 décembre. Qui est désormais l'objet, comme son épouse, Carole, d'une "notice rouge" d'Interpol.
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Il enchaîne les interviews à une cadence infernale
C'est là que, mercredi après-midi, l'ancien président de l'alliance Renault-Nissan a tenu sa conférence de presse retransmise en direct sur la plupart des chaînes d'information mondiales. Un rendez-vous de...