"C’est une perte de temps": agacé par l’instabilité politique, le secteur de l’immobilier craint le retour à la case départ
Face à l’instabilité politique actuelle, les acteurs de l’immobilier craignent de devoir repartir de zéro avec un nouveau ministre du Logement. D’autant que les derniers n’ont pas occupé la fonction très longtemps.
Onze mois. C’est la durée moyenne en poste d’un ministre du Logement sous la présidence d’Emmanuel Macron. Un chiffre qui cache une certaine irrégularité puisque Emmanuelle Wargon a réussi à garder son poste durant 22 mois, contre… un mois seulement pour Amélie de Montchalin, contrainte de quitter le ministère après avoir été battue aux législatives de 2022. Et dans quelques jours, l’actuel ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, pourrait à son tour laisser sa place.
S’il a de grandes chances de remporter le deuxième tour des élections législatives dans sa circonscription d’Eure-et-Loir – notamment grâce au désistement du candidat NFP, Jean-François Bridet – Guillaume Kasbarian est clairement sur un siège éjectable. Si le Rassemblement national obtient la majorité absolue ce dimanche 7 juillet, Emmanuel Macron sera contraint d’organiser une cohabitation avec l’extrême droite. Et le gouvernement de Gabriel Attal n’échappera pas à un remaniement.
« Une perte de temps »
Cette instabilité politique pèse sur le moral du secteur de l’immobilier, qui traverse une crise importante. « On va se retrouver une nouvelle fois face à une feuille blanche », souffle Danielle Dubrac, présidente de l’Union des Syndicats de l’Immobilier (Unis). Car dans l’hypothèse probable où Guillaume Kasbarian doit quitter son poste après le 7 juillet, son successeur devra reprendre les dossiers, et comprendre rapidement les enjeux du secteur. « J’espère que le prochain ministre ne va pas nous dire qu’on repart de zéro… Je veux bien expliquer pendant plusieurs jours les problématiques liées à notre secteur, mais il est hors de question qu’on relance des mois d’échanges. Le constat est fait depuis longtemps et une série de mesures ont été proposées par l’Alliance pour le logement (composée de promoteurs, bailleurs sociaux, architectes, notaires…, ndlr) », s’agace de son côté Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers France (FPI).
Un agacement d’autant plus présent que la [...]
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