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Brexit: Londres dénonce l'intransigeance de l'UE sur l'Irlande du Nord

BREXIT: LONDRES DÉNONCE L'INTRANSIGEANCE DE L'UE SUR L'IRLANDE DU NORD

par Guy Faulconbridge

LONDRES (Reuters) - L'accord de paix nord-irlandais de 1998 est menacé par la mise en place dans la région du protocole défini dans l'accord fixant les conditions du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), a estimé mercredi le ministre britannique chargé du Brexit David Frost, qui a jugé l'UE trop "puriste" dans ce dossier.

Le président des Etats-Unis Joe Biden a fait part la semaine dernière au Premier ministre britannique Boris Johnson de ses craintes que les tensions croissantes entre Londres et l'UE sur l'entrée en vigueur de l'accord sur le Brexit ne mettent en péril la paix fragile qui prévaut dans la région depuis l'accord du Vendredi Saint de 1998.

Après le Brexit, effectif depuis janvier 2020, et la période de transition qui s'est achevée le 31 décembre 2020, le protocole nord-irlandais aurait dû entrer en vigueur cette année.

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Ce protocole prévoit des contrôles sur certaines marchandises transitant entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord afin d'éviter le rétablissement d'une frontière physique avec la République d'Irlande, membre de l'UE.

Mais Boris Johnson a unilatéralement prolongé jusqu'à fin juin un moratoire sur certains contrôles (dont ceux sur des denrées alimentaires comme la viande réfrigérée), afin selon lui d'éviter des pénuries dans les supermarchés nord-irlandais.

David Frost, qui juge ce protocole commercial inapplicable, a déclaré mercredi lors d'une audition parlementaire que Londres avait proposé à Bruxelles une prolongation de ce moratoire.

Selon lui, en insistant sur la mise en place de ces contrôles, Bruxelles se montre trop "puriste" dans sa vision des nouvelles relations commerciales entre les deux parties, parce qu'"à (sa) connaissance, il n'y a aucun risque que les délicieuses saucisses britanniques se retrouvent sur le marché unique" européen après avoir transité par l'Irlande du Nord.

"Il est fondamental que nous gardions en tête l'esprit de ce protocole, qui est de préserver et de ne pas menacer l'accord de Belfast du Vendredi Saint, ce que (son application) est susceptible de faire", a estimé David Frost.

Conclu en avril 1998 avec la médiation de Bill Clinton, cet accord a permis de mettre fin à trois décennies de violences en Irlande du Nord, au cours desquelles les affrontements entre nationalistes catholiques et loyalistes protestants ont fait environ 3.600 morts.

L'UE veut préserver son marché unique, mais pour Londres, la mise en place de contrôles sur des marchandises transitant par la mer pour approvisionner l'Irlande du Nord concrétise sa séparation des autres provinces britanniques et attise les tensions chez les unionistes.

David Frost a expliqué que Londres souhaitait une solution négociée permettant l'application du protocole mais Boris Johnson a déjà prévenu qu'il pourrait activer des mesures d'urgence prévues dans le texte, afin de contraindre l'UE à renégocier.

Alors que les discussions actuelles entre Londres et Bruxelles ne progressent pas - chaque camp accusant l'autre de mauvaise foi - David Frost a assuré mercredi que sans solution négociée, ce qui restait sa préférence, "toutes les options seraient sur la table pour la suite".

(Version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)