Il incarne la figure du self made man à la française. Parti de rien, aimé de tous (ou presque), Bernard Tapie s’est hissé à la force de sa gouaille parmi les hommes d’affaires les plus bankable des années 80. Une période faste pour ce fils d’ouvrier et d’aide soignante, issu de la banlieue parisienne, qui, sans aucun diplôme en poche, va rapidement conquérir le show business, la sphère politique, mais tout d’abord le monde des affaires.
De 1979 à 1990, Bernard Tapie rachète une vingtaine d’entreprises familiales au bord de la faillite. Manufrance, Wonder, La Vie Claire, Terraillon, Testut, Look… Bernard Tapie ratisse large. Toutefois, elles ont toutes un point commun : être au bord de la faillite. Prêtes à déposer le bilan, elles voient en lui un sauveur. Tapie sera d’ailleurs surnommé Zorro dans les milieux financiers.
Elles ont toutes des secteurs d’activités différents, pourtant leur dénominateur commun est d’être passé entre les mains de Bernard Tapie avant d’en avoir payé le prix fort.
Manufrance, créé en 1887 est la première société à s’être lancée dans la vente par correspondance en France. Rachetée en 1979 par Bernard Tapie, l'entreprise stéphanoise essuie 7 ans plus tard une liquidation judiciaire. L’histoire aurait pu s’arrêter là si Jacques Tavitian, enfant du pays, n’était pas passé par là. Après quelques échecs, le groupe a su trouver la bonne formule en proposant trois catalogues différents et en diversifiant ses activités. Aujourd’hui, Manufrance est aux mains de (...)