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Berlin discute discrètement de Deutsche Bank avec Washington

par Paul Carrel et Noah Barkin

BERLIN (Reuters) - Le gouvernement allemand négocie discrètement avec les autorités américaines pour aider Deutsche Bank à trouver rapidement un accord pour solder le litige portant sur la vente de titres adossés à des actifs immobiliers aux Etats-Unis, a-t-on appris de différentes sources à Berlin.

Les dirigeants allemands ont jusqu'à présent minimisé leur implication dans cette crise. Ils affirment qu'il revient à Deutsche Bank de trouver un accord avec le département américain de la Justice, qui réclame à son encontre une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) pour la vente de produits toxiques avant l'éclatement de la crise des "subprimes".

Sous le sceau de l'anonymat, des responsables gouvernementaux à Berlin ont dit à Reuters qu'ils espéraient faciliter la conclusion rapide d'un accord pour éviter à Deutsche Bank une période prolongée d'incertitudes susceptible de la fragiliser davantage aux yeux des investisseurs.

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L'une de ces sources a évoqué des "contacts à tous les niveaux" entre les autorités allemandes et américaines.

Une autre source a dit que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, ne prévoyait pas de rencontrer des responsables du département américain de la Justice lors de son déplacement à Washington cette semaine pour l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI). Cette source a toutefois ajouté: "On peut discuter. Ce n'est pas obligatoirement au ministre de le faire."

Berlin espère qu'un accord pourra être conclu pour une somme nettement inférieure aux 14 milliards de dollars réclamés par le département de la Justice.

Au-delà de l'avenir de Deutsche Bank, première banque du pays, cette crise revêt une dimension politique pour la chancelière Angela Merkel à moins d'un an des élections législatives de septembre 2017 en Allemagne.

Son gouvernement pourrait s'exposer aux critiques en contribuant au sauvetage d'une banque plongée dans la difficulté en raison de ses propres activités spéculatives. Les responsables allemands soulignent cependant qu'il est inenvisageable de laisser couler Deutsche Bank, qui emploie environ 100.000 personnes.

"Tout le monde connaît l'importance de cette banque", a dit une troisième source gouvernementale.

D'après la première source, la solution idéale vue d'Allemagne serait une fusion entre Deutsche Bank et sa concurrente Commerzbank. Mais, reconnaît cette source, il s'agit là d'une perspective à long terme car il serait certainement préférable de donner à ces deux établissements plusieurs années pour mettre de l'ordre dans leurs activités avant de favoriser leur rapprochement.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)