Au Honduras, une fervente de Chávez favorite de la présidentielle
Au Honduras, Xiomara Castro de Zelaya, 62 ans, qui dirige le parti de gauche Libertad y Refundación, a construit sa campagne électorale sur le slogan "Assez du vol, de la corruption et du trafic de drogue". Castro les mains propres s'oppose ainsi à la clique des cartels, dont Juan Orlando Hernández, le président sortant - qui ne se représente pas -, aurait été l'otage. Son frère croupit d'ailleurs en prison aux États-Unis pour trafic de stupéfiants. L'adversaire conservateur de Xiomara Castro, Nasry Asfura, maire de la capitale Tegucigalpa, est lui sous le coup d'une enquête pour corruption.
La politique est "un business familial pour elle"
La cheffe de file de la gauche hondurienne, elle, est une héritière. Son mari, Manuel Zelaya, avait été élu président en 2006 avec une étiquette centre droit libéral avant d'être dégagé par un coup d'État militaire trois ans plus tard. Castro avait repris le flambeau en se présentant, sans succès, à la présidentielle de 2013. "La politique est un business familial pour elle, confirme Lester Ramírez Irías, directeur de l'Association pour une société plus juste. Sa fille est sénatrice et son fils est le directeur de sa campagne. Le dernier sondage montre qu'elle devance Asfura, mais le pays est très polarisé." Son programme économique socialiste, qui rappelle celui de Hugo Chávez au Venezuela à la fin des années 1990, et sa volonté de se rapprocher de la Chine, alors que le Honduras a reconnu la République de Taïwan, n'ont pas échappé à ...