Attentats du 13-Novembre : "La police fédérale belge crée le premier incident important de ce procès"
Mardi, la cour d'assises spéciale va étudier le parcours de l'un des 14 accusés, Mohamed Abrini ("l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles) : les circonstances de son départ en Syrie, ses allers-retours et son passage en Angleterre. Reste à voir s'il sera là : comme quatre de ses co-accusés (Salah Abdeslam, Sofien Ayari et Osama Krayem puis Mohamed Bakkali vendredi), il a refusé de prendre place dans le box jeudi et vendredi pour protester contre l'absence physique des policiers belges dans la salle d'audience. Ceux-ci ont été vivement critiqués pour leur imprécision et leur tendance à éluder les réponses.
"Il y a une volonté manifeste de ne pas apporter les réponses attendues, relève Philippe Duperron, président de l'association 13Onze15 Fraternité-Vérité. Par son attitude, la police fédérale belge crée le premier incident important de ce procès qui se déroulait jusqu'alors de manière exemplaire." "Les bras m'en tombent et la colère monte facilement", dit-il en évoquant les réponses évasives des fonctionnaires belges et leur capacité à reporter la faute ou l'explication sur un collègue absent.
Le comportement des policiers fédéraux "heurte doublement les victimes"
Pour les parties civiles, la frustration est d'autant plus grande que l'enquête a montré les "défaillances" côté belge, notamment dans le suivi de Brahim Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, arrêté en mars 2015 avant les attentats puis relâché ; et dont le téléphone, recelant des informations essentielles, a...