Atos : «David Layani a le meilleur profil pour sauver le groupe», estiment les salariés

Capital : Qui ,de David Layani ou de Daniel Kretinsky, a la faveur des salariés pour reprendre Atos ?

Michel de La Force : Ce que nous souhaitons, c’est un repreneur qui s’engage sur un projet cohérent sur le plan opérationnel, un chef d’entreprise qui soit sensible aux attentes de nos clients, à la qualité de nos prestations, bref quelqu’un qui connaisse le métier plutôt qu’un financier qui passe son temps à manipuler des quantités de données financières dans un tableau Excel. David Layani, le fondateur de la société d’informatique Onepoint, semble plus correspondre à ce profil que Daniel Kretinsky.

Qu’attendent les salariés de leur futur patron ?

Les salariés, dans leur immense majorité, veulent préserver l’intégrité du groupe et éviter un dépeçage, comme Daniel Kretinsky l’envisage, lui, et comme le ministre de l'Economie Bruno Le Maire se disait ce matin-même encore prêt à l’accepter. Nous pensons qu’une vente par appartements priverait l’entreprise d’importantes synergies et l’empêcherait de proposer des solutions globales à ses clients. Ce serait une grosse erreur. David Layani semble être d’accord là-dessus. Les supercalculateurs Bull, par exemple, ne peuvent pas fonctionner sans le support d’autres divisions du groupe.

Les salariés pensent-ils échapper à un plan social ?

Daniel Kretinsky a déjà signifié qu’une restructuration serait inévitable, David Layani a dit qu’il tenterait de limiter la casse. Je ne suis pas naïf, je ne dis pas que c’est plus rassurant, mais je préfère (...)

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