Face à l’inflation, les Français sont de plus en plus nombrer à rogner sur leurs dépenses au point de mettre en danger leur santé physique et mentale.
Le constat est alarmant et les chiffres affolants. À l’occasion de la loi "pouvoir d’achat" permettant aux ménages de résilier leurs abonnements en trois clics, l’Ifop lève le voile sur les effets désastreux de l’inflation sur la vie des Français. Réalisée pour le site MonPetitForfait, cette étude menée auprès de 1 500 Français démontre que la hausse des prix constatée à tous les niveaux pèse lourdement sur le moral et la santé de nos concitoyens.
Un Français sur deux saute un repas par manque d’argent
Six Français sur dix déclarent avoir rogné sur leur budget alimentaire au cours des douze derniers mois pour des raisons financières. Ils étaient "seulement" 29% dans ce cas en 2007. Ainsi, la moitié des Français se retrouve contraint de "sauter des repas régulièrement ou occasionnellement", soit une hausse de 7 points depuis juin 2022. Pour 28% des sondés, sauter un repas est une pratique "régulière."
À LIRE AUSSI >> Dans quels pays l'inflation est-elle la plus forte ?
Outre la privation, l’inflation est source d’anxiété, de dépression et de pensées suicidaires. "La flambée actuelle des prix ne conduit pas qu’à rogner sur les conditions de vie matérielles des Français les plus pauvres mais aussi à fragiliser leur santé mentale", précise l’étude. "Les troubles anxiodépressifs étant bien plus fréquents dans la fraction de la population la plus en difficulté financièrement quel que soit l’indicateur retenu", ajoutent les auteurs de l'enquête.
Le loyer, symbole de la dégradation du pouvoir d’achat
Assez logiquement, les plus fragiles financièrement sont aussi ceux qui affichent des niveaux de détresse largement supérieurs à la moyenne. Après le prélèvement des dépenses contraintes (loyer, électricité, eau…), 31% des personnes interrogées disent devoir vivre avec 100 euros dès le 10 du mois. Ce chiffre explose chez les personnes les plus en détresse : 47% des Français souffrant de "pensées suicidaires" arrivent avec moins de 100 euros le 10 du mois.
À LIRE AUSSI >> 7 Français sur 10 disent souffrir d’un manque de "vraies" vacances
Le logement, le plus gros poste de dépense des ménages, symbolise cette baisse du pouvoir d’achat : un tiers des Français connaissent des difficultés pour payer le loyer. Les personnes à qui cela arrive "très souvent" sont trois fois plus (21%) exposées au risque suicidaire que celles jamais en difficultés (6%).