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5 choses à savoir sur Uniqlo

Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 72e épisode, perçons les secrets du géant japonais de la mode : Uniqlo.

1 - Seulement 15 ans de présence en France

"Le distributeur japonais Uniqlo débarque en France, par la petite porte, avec un point de vente de 200 mètres carrés situé dans le quartier de Paris-La Défense." Voilà ce que Les Échos écrivaient en 2007 lors de l’arrivée de la marque de mode japonaise en France. Quinze ans après cette arrivée en toute discrétion, le géant nippon a ouvert une vingtaine de magasins en France et s’est imposé comme un poids lourd de l’habillement grâce à ses coupes discrètes, son design minimaliste et ses basiques de bonne qualité. C’est en 1984 que le Groupe Fast Retailing, dirigé par Tadashi Yanai, a ouvert sa première boutique Uniqlo à Hiroshima, au Japon avant de rapidement prospérer en Asie. "Nous ne sommes pas un groupe de mode mais un développeur de technologies pour tous", lâchera-t-il au moment de cette inauguration.

H&M, Zara, Vinted… : Retrouvez tous nos épisodes ici

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Outre Uniqlo, la marque la plus importante du groupe, Fast Retailing distribue aussi Princesse tam.tam, le Comptoir des Cotonniers, GU et Helmut Lang entre autres. En 2021, Uniqlo rassemble plus de 2 200 magasins, dont un tiers en Asie, à travers 25 pays différents. À l'origine baptisée Unique Clothing Warehouse et finalement raccourcie en Uniqlo pour des raisons marketing, la marque devait s'appeler Uniclo au départ (contraction de "Unique Clothing") mais une erreur administrative au moment d'enregistrer son nom change son destin.

Seulement 15 ans de présence en France (Crédit : REUTERS/Charles Platiau)
Seulement 15 ans de présence en France (Crédit : REUTERS/Charles Platiau) (REUTERS)

2 - Visée par une enquête pour "recel de crimes contre l’humanité"

Uniqlo est dans le viseur de la justice française. Le 1er juillet 2021, Mediapart révèle que le Parquet national antiterroriste ouvre une enquête pour "recel de crimes contre l’humanité" visant quatre multinationales du textile, dont Uniqlo mais aussi le groupe espagnol Inditex (Zara, Bershka…), SMCP (Sandro, Maje…) et Skechers. Trois ONG et une rescapée ouïghoure, à l’origine de la plainte, accusent ces géants du prêt-à-porter de commercialiser des produits fabriqués en totalité, ou en partie, dans des usines où des Ouïghours sont soumis au travail forcé. "C’est une première, cette enquête va nécessairement créer un risque judiciaire et une responsabilisation supplémentaire pour tous ceux qui, en toute impunité, pensaient pouvoir importer en France, pour s’enrichir, des ressources et des produits au prix des larmes et du sang", s’est félicité Me William Bourdon, l’avocat des plaignants.

Depuis des années, la Chine est accusée d’imposer le travail forcé aux Ouïghours, une minorité musulmane de la région autonome chinoise du Xinjiang. L’Union européenne pourrait bientôt sévir et interdir la vente de produits issus du travail forcé. "25 millions de personnes dans le monde sont menacées de travail forcé ou y sont contraintes. Nous n'accepterons jamais qu'elles soient contraintes de fabriquer des produits pour que ces produits soient ensuite proposés à la vente ici en Europe", a martelé le mercredi 15 septembre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

3 - Uniqlo a maté Zara et H&M

Quelques mois avant cette plainte, le champagne a dû couler à flot dans les bureaux du siège du groupe d’habillement Fast Retailing situé à Yamaguchi, au nord du Japon. Pour la première fois, Uniqlo dépasse Inditex, maison-mère de Zara, pour s’imposer comme le premier groupe de mode au monde en termes de capitalisation boursière (105,6 milliards de dollars pour Fast Retailing contre 98,2 milliards pour Inditex).

Qui aurait pu prédire pareil scénario dix ans en arrière ? À l’époque, Uniqlo pèse beaucoup moins lourd que Zara, H&M et Gap. En 2015, le groupe japonais n’atteint même pas les 50 milliards de valorisation quand le distributeur espagnol Inditex, porté par Zara, franchit la barre symbolique des 100 milliards. Déjà bien installée en Asie, la firme japonaise a progressivement rattrapé son retard en multipliant les ouvertures de magasins en Europe et aux États-Unis. Mais aussi grâce à la crise sanitaire qui a plus largement impacté ses deux rivaux. "Bien qu'il existe des entreprises ayant des activités de vêtements plus valorisées, telles que Nike et le groupe de luxe français LVMH, leurs ventes totales dépendent fortement de catégories autres que les vêtements", précise le média économique Quartz. En 2018, les ventes d'Uniqlo en dehors du Japon ont dépassé pour la première fois les ventes sur son marché domestique. La preuve de son développement à l'international grandissant.

4 - Federer et Uniqlo : un contrat en or

À quoi reconnaît-on qu’une marque prospère et devient un poids lourd de son secteur ? Probablement par sa capacité à attirer des stars dans son giron. C’est ce qu’a fait Uniqlo en 2018 en s’offrant les services de la superstar du tennis Roger Federer qui a rejoint la marque japonaise en tant qu’ambassadeur. Cette année-là, le maestro suisse surprend tout son monde en arborant le logo Uniqlo sur son polo. Roger Federer n’ayant pas réussi à obtenir le contrat à vie qu'il souhaitait avec son sponsor historique Nike, dont il était l’égérie depuis 1994, Uniqlo a sauté sur l’occasion pour réaliser un joli coup de com’ qui a fait parler dans le monde entier. Diverses sources évoquent un deal de 300 millions de dollars sur 10 ans entre les deux parties.

"Plus grand joueur de tennis de tous les temps, personnalité influente et admirée dans le monde, Roger Federer est nommé Nouvel Ambassadeur Uniqlo. Dans le cadre de ce nouveau partenariat, [il] représentera Uniqlo au cours de tous les tournois majeurs de tennis durant l’année", s'est félicité Uniqlo au moment d’annoncer la grande nouvelle. De son coté, Federer se réjouit de cette nouvelle union sur le long terme. "Quand j'ai signé avec Uniqlo, j'ai pensé pour la première fois pouvoir me considérer comme l'ambassadeur d’une marque après ma carrière", expliquait-t-il en 2018. "J'ai déjà de bonnes relations avec d'autres sponsors. Je me demandais donc si je voulais continuer à être sur des publicités. Mais Uniqlo a pensé à moi comme à une personne plutôt qu’à un joueur, ce qui m'a presque choqué."

Roger Federer et sa nouvelle tenue Uniqlo à Wimbledon en 2018 (Crédit : REUTERS/Toby Melville)
Roger Federer et sa nouvelle tenue Uniqlo à Wimbledon en 2018 (Crédit : REUTERS/Toby Melville) (REUTERS)

5 - Une publicité a mis en colère la Corée du Sud

En 2019, une publicité d’Uniqlo suscite la controverse en Corée du Sud, dans un contexte de tensions diplomatiques et commerciales entre les deux pays. Le spot télévisé montre une discussion entre l'excentrique icône de la mode Iris Apfel, 98 ans, en train de discuter avec la jeune créatrice américaine Kheris Rogers, 13 ans. L’adolescente demande à son aînée comment elle s’habillait quand elle avait son âge. Ce à quoi la désormais centenaire répond : "Oh mon Dieu. Je ne me souviens pas de choses aussi lointaines !" Sauf que la filiale coréenne d'Uniqlo a sous-titré le texte d'une manière légèrement différente: "Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé il y a plus de 80 ans."

Il n’en fallait pas plus pour faire ressurgir les démons du passé entre la Corée du Sud et le Japon. Il y a 80 ans, soit en 1939, la Corée du Sud était une colonie japonaise et cette période de l’histoire reste encore aujourd’hui source de nombreuses tensions entre les deux pays. De nombreux tribunaux sud-coréens ont exigé que des entreprises japonaises dédommagent des Sud-Coréens qui avaient été forcés d'y travailler durant l'occupation japonaise (1910-1945). Pour Uniqlo, "cette publicité n'avait nullement l'intention d'insinuer quoi que ce soit à propos de la période coloniale", a déclaré à l'AFP un représentant de la marque. Face au tollé et au boycott de la marque, la firme a décidé de retirer cette publicité en Corée du Sud.

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