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Le paiement mobile, c'est maintenant

Grâce aux nouvelles technologies, les services bancaires et financiers fourmillent d'innovations. Et le développement de services financiers mobiles est un enjeu qui suscite bien des initiatives.

Paiement mobile

Les smartphones et autres tablettes révolutionnent déjà notre manière d'écouter de la musique, de nous informer, de nous diriger dans une ville inconnue. Et si demain, ces outils remplaçaient votre bonne vieille carte bancaire ? Sans le savoir, vous avez peut-être déjà votre futur banquier dans votre poche ! "Cela fait une dizaine d'années déjà qu'on parle de l'arrivée du paiement mobile, mais au vu des initiatives qui se multiplient, 2013 pourrait être l'année du décollage", estime Thierry Dinard, directeur associé du cabinet de conseil InovenAlténor qui traque chaque année les innovations les plus marquantes dans le secteur des services financiers. Lancé par la société Mobey, le système FlashiZ rencontre déjà un franc succès... au Luxembourg.


Flashez, c'est payé !

Financée par la filiale locale de BNP Paribas et présidée par Marc Aguilar, un haut responsable de la banque, cette start-up équipe déjà 1.500 points de vente du Grand-Duché de son écosystème, dont le principe est simple. Lorsque le restaurateur, par exemple, vous apporte la note, celle-ci un porte un "QR code" (ces codes carrés noir et blanc) et il vous suffit alors de flasher le code avec la caméra de votre smartphone pour payer. Le tout fonctionnant ave un compte prépayé, le commerçant dispose de l'argent immédiatement et la solution, qui a l'avantage de la gratuité pour le client, lui permet aussi de mémoriser les données des cartes de fidélités des enseignes partenaires. A quand l'arrivée du concept en France ? "FlashiZ est en train de créer son écosystème en France et a déjà passé un accord avec le spécialiste des systèmes de paiement Ingenico afin que ses terminaux puissent générer le code. Le succès pourrait être au rendez-vous, le système apportant un vrai bénéfice client, notamment grâce à la rapidité du règlement", estime Thierry Dinard. Et la solution FlashiZ a vocation à être rapidement déployée dans d'autres pays : Belgique, Espagne, Australie, Etats-Unis,...


La banque de nouvelle génération sera mobile

En partenariat avec Bancorp Bank, c'est une autre corvée que la société américaine Simple Finance Technology entend simplifier, là aussi par l'usage de la capture photo... le dépôt de chèques ! Mais ce n'est là qu'un des services proposés par cette plate-forme bancaire pensée en premier lieu pour un usage via mobile, tout comme l'initiative Movenbank, qui propose en outre de faire des paiements à vos amis via Facebook. La start-up californienne Flint Mobile, elle, entend prendre la place des fabricants de terminaux comme Ingenico. Sa solution permet de transformer un iPhone en terminal. Grâce à ses fonctionnalité de numérisation, le commerçant va pouvoir scanner la carte bancaire, le client signant ensuite sur le téléphone pour valider la transaction. Constatant que les Japonais, déjà rompus aux paiements mobiles, sont parfois équipés de deux téléphones - un pour payer, un pour téléphoner - la société de logiciels de paiements franco-chinoise Famoco a eu l'idée de concevoir un terminal servant uniquement aux paiements. "Pour le client, c'est beaucoup moins coûteux qu'un téléphone, de l'ordre de 25 à 35 euros, et cela permet d'utiliser une ou plusieurs cartes de crédit sans les avoir physiquement sur soi", explique Thierry Dinard. L'autre avantage de cette solution fermée est d'offrir un niveau de sécurité supérieur à celui d'un téléphone mobile classique.


Quand les opérateurs téléphoniques se font banquiers

Alors que les services financiers migrent vers les mobiles, les opérateurs téléphoniques, toujours à la recherche de relais de croissance, pourraient bien se prendre pour des banquiers ! C'est ce que laisse supposer le récent lancement par SFR de la PayCard, une carte de paiement prépayée intégrant la technologie de communication sans contact NFC (pour "near field communication", ou communication en champ proche). Et au Kénya, la convergence entre services de téléphonie mobile et services financiers est déjà une réalité. Dans ce pays à faible taux de bancarisation, l'opérateur Safaricom a connu un immense succès avec son service de transfert d'argent via téléphone mobile M-Pesa, qui comptait à fin mars 2013 plus de 17,1 millions d'utilisateurs. Les revenus tirés de cette activité ont bondi de 29% en un an et représentent 21,8 milliards de shillings kényans (environ 200 millions d'euros), soit 18% des revenus de l'opérateur.

Emmanuel Schafroth

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