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Airbnb : la nouvelle star du tourisme en ligne

Entreprises et entrepreneurs à succès, épisode 9. Quatre ans après sa création, Airbnb a complètement bouleversé le marché de la location saisonnière.

Airbnb

Le e-tourisme ne date pas d'hier. La réservation d'hôtels et de voyages sur internet a même été un des premiers secteurs présent massivement sur la toile. Mais la beauté d'Internet, c'est qu'il permet toujours, même dans un secteur où les jeux semblent faits, à un nouvel entrant de tracer sa route, parfois de manière fulgurante. A l'origine d'Airbnb, il y a deux jeunes designers partageant un appartement à San Francisco. Nous sommes à la fin de l'année 2007 et alors que se profile un colloque de design industriel qui va attirer pas mal de monde dans leur ville, il vient à Joe Gebbia et Brian Chesky une idée pour arrondir leurs fin de mois : louer des matelas pneumatiques installés dans une pièce inoccupée de leur logement aux visiteurs du colloque !

Le "bed & breakfast" version 2.0

L'année suivante, ils créent leur société baptisée Airbed & Breakfast, un mot-valise créé à partir de "airbed" (matelas pneumatique) et le fameux concept du "bed and breakfast" (location chez l'habitant avec petit déjeuner), qui sera raccourci en Airbnb. Au départ, l'idée est de mettre en contact des étudiants en colocation avec d'autres cherchant à l'occasion des logements bon marché lors de leurs périgrinations. Et Airbnb entend d'abord développer son réseau en contactant des universités à travers le pays, piochant l'idée dans de ce qu'avait fait Facebook quatre ans plus tôt. Mais c'est sans doute pour avoir cherché à copier de modèle sur un service ciblé que Airbnb a rencontré le succès. Si la location saisonnière chez l'habitant n'est pas un concept neuf, c'est bien en surfant sur le "web social" naissant, en jouant sur la fibre "communautaire" que la société a su convaincre et fidéliser ses utilisateurs. Pour l'internaute, rester sur le même site de la recherche initiale jusqu'à la transaction, est confortable et rassurant. l'expérience contrastant avec la foule de moteurs de recherche spécialisés dans le voyage où l'on est ballotté d'un site à l'autre.

Une croissance fulgurante

Au printemps 2009, la start-up commence à attirer les investisseurs et fait une première levée de fonds auprès de l'incubateur Y Combinator, suivie d'une deuxième en 2010 auprès notamment de Sequoia Capital. Airbnb est alors encore un petit poucet et récolte 7,2 millions de dollars, une somme encore assez modeste. Mais la fusée est lancée ! Le cap du million de nuitées réservées sur le site, passé en février 2011, n'est que le début de l'accélération. Le nouveau champion de la chambre d'hôte ouvre son bureau parisien au début de l'année 2012, millésime de tous les records, qui confirme son statut d'acteur mondial, avec une offre couvrant 192 pays et plus de 25.000 villes. Entre juin 2011 et juin 2012, mois où le cap des 10 millions de nuitées réservées a été franchi, l'activité s'envole un peu partout dans le monde : +430% en France, + 1180% au Brésil, +3000% en Russie ! A ses débuts en 2008, le rythme de l'activité était limité à une réservation par jour; aujourd'hui, un nouveau "deal" entre un propriétaire et un voyageur se conclut toutes les deux secondes sur Airbnb.

Dans la cour des grands

Où s'arrêtera cette croissance explosive ? Qui sait ! Quoi qu'il en soit, la société joue désormais dans la cour des grands du tourisme en ligne et les finances suivent. La dernière levée de fonds remonte à juillet 2011 et a apporté 112 millions de dollars d'argent frais dans les caisses d'Airbnb. Cette fois, c'est un autre grand financier du web, Andreessen Horowitz qui est passé à la caisse. La petite start up devenue grande est aujourd'hui valorisée un milliard de dollars. Avec son design sobre et sophistiqué, le site web joue aussi sur la sécurité en proposant aux hôtes une garantie contre les dommages que pourraient occasionner les locataires d'un jour, ou en proposant une assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24 en 6 langues partout dans le monde. Aujourd'hui, on peut y louer aussi bien une chambre de bonne à Paris qu'un château en Espagne ou un igloo au Groenland : un business mondial, bien plus colossal que la petite niche de marché initialement visée par les fondateurs.

Emmanuel Schafroth

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