Brexit : le Royaume-Uni se détourne de l’austérité

Le Royaume-Uni est-il en passe de tourner le dos à l’austérité, chère à l’ancien ministre des Finances George Osborne ? La donne a changé, estime son successeur Philip Hammond, qui a déclaré ce lundi vouloir repousser l’objectif d‘équilibre budgétaire fixé à 2020. Il a affirmé sa volonté de baisser l’impôt sur les sociétés 20 à 17% à l’horizon 2020, et que l‘État britannique soutienne certaines entreprises : An economy that works for everyone. My speech at #CPC16 https://t.co/uMxNtS68se— Philip Hammond (@PHammondMP) 3 octobre 2016 “Le trésor public aidera les entreprises dont les projets correspondent aux critères du Royaume-Uni sur le plan des valeurs et du potentiel. Si elles avaient débloqué des fonds européens avant notre sortie, nous garantirons ces paiements, pour protéger les emplois et les entreprises après le Brexit”, a déclaré Philip Hammond lors d’un congrès du parti conservateur à Birmingham. Le ministre a assuré aux Tories qu’il n’abandonnait pas la promesse du parti de réduire les dépenses publiques, mais qu’il était primordial de relancer l‘économie britannique. Il a annoncé un plan de 5 milliards de livres pour le secteur de la construction. Près de 25.000 habitations vont voir le jour d’ici trois ans. Determined to tackle housing shortage. We’ll use all the tools at our disposal to accelerate housebuilding, inc £2bn additional investment.— Philip Hammond (@PHammondMP) 3 octobre 2016 “Il y a encore de l’incertitude mais le ciel n’est pas tombé sur nos têtes, contrairement à certaines prédictions” a déclaré la Première ministre Theresa May à Birmingham. D’après les derniers indices PMI publiés par Markit, le secteur manufacturier britannique est au plus haut depuis l‘été 2014, tirant profit de la baisse continue de la livre. Ce lundi, la monnaie atteignait son niveau le plus faible face à l’euro depuis trois ans, après que Theresa May ait annoncé ce week-end l’ouverture des discussions sur le Brexit d’ici fin mars.