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Wall Street finit en baisse, Apple pèse encore

par Laila Kearney

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a fini en baisse jeudi, plombée par les technologiques et notamment Apple en dépit de l'annonce de plusieurs opérations de fusions et acquisitions et d'un bond de plus de 7% de Facebook après d'impressionnants résultats trimestriels.

L'indice Dow Jones a cédé 210,79 points, soit 1,17%, à 17.830,76, avec l'ensemble de ses 30 composantes en baisse, et le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 19,34 points ou 0,92% à 2.075,81.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de 57,85 points (1,19%) à 4.805,29.

Le marché avait ouvert en repli, dans le sillage des places européennes et de la Bourse de Tokyo, après la déception causée par la Banque du Japon (BoJ) qui a maintenu sa politique monétaire inchangée alors qu'une nouvelle baisse de ses taux était anticipée.

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Le S&P est ensuite revenu rapidement en territoire positif grâce à Facebook avant de repartir à la baisse en fin de séance sous l'influence d'Apple.

La firme à la pomme, première capitalisation boursière mondiale, a encore perdu 3,08% à 94,81 dollars au lendemain d'une chute de plus de 6% qui faisait suite à ses résultats trimestriels marqués par une baisse de ses ventes d'iPhone.

L'investisseur activiste Carl Icahn a révélé sur CNBC avoir vendu la totalité de ses actions Apple en se disant inquiet des répercussions du ralentissement de l'économie chinoise sur les ventes du groupe et son cours de Bourse.

Sur le marché des changes, le dollar a chuté de plus de 3% face au yen, sa plus forte baisse face à la devise japonaise depuis plus de cinq ans, après le statu quoi inattendu de la BoJ sur ses taux.

"Cela montre vraiment l'impact des banques centrales sur les marchés", souligne Jack Ablin, directeur des investissements chez BMO Private Bank.

La veille, la Réserve fédérale a elle aussi maintenu ses taux, comme attendu par les marchés, et son communiqué de politique monétaire a montré qu'elle n'était pas pressée de les relever, ce qui a aussi pesé sur le dollar.

Selon le baromètre FedWatch de l'opérateur boursier CME Group, les traders ne prévoient qu'une seule hausse des taux de la Fed cette année, après celle de décembre dernier qui était la première depuis dix ans.

L'annonce d'une estimation préliminaire de 0,5% pour la croissance aux Etats-Unis au premier trimestre, la plus faible depuis deux ans, ne milite pas non plus en faveur d'une hausse de taux lors de la prochaine réunion de la Fed en juin, même si ce ralentissement semble passager.

L'EXCEPTION FACEBOOK

Neuf des dix grands indices sectoriels S&P-500 ont fini en repli, avec les technologiques (-1,37%) en queue de peloton.

Apple a accusé la plus forte baisse du Dow Jones mais Cisco, IBM, Microsoft et Intel ont également plombé l'indice vedette avec des reculs de plus de 2%.

Facebook, en hausse de 7,2% à 116,73 dollars, a fait exception, atteignant même en séance un record à 120,79. Les investisseurs ont salué l'annonce par le réseau social d'un bénéfice net pratiquement triplé au premier trimestre, à 1,5 milliard de dollars, et d'un chiffre d'affaires en progression de 52%.

Avec sa hausse du jour, Facebook a boosté sa capitalisation boursière de 22 milliards de dollars (19 milliards d'euros), alors qu'Apple et Alphabet avaient vu la leur amputée de respectivement 36 milliards et près de 30 milliards de dollars au lendemain de leurs publications.

"Facebook continue de générer une croissance à la fois très élevée et très rentable, c'est une combinaison extrêmement rare", commente Mark Mahaney, analyste chez RBC Capital Markets.

Egalement en vedette, le fabricant d'appareils médicaux St. Jude Medical s'est envolé de 25,57% à 77,79 dollars après l'annonce d'une OPA amicale de 25 milliards de dollars du groupe pharmaceutique Abbott Laboratories, lequel a cédé 7,78%.

Le studio d'animation DreamWorks Animation, racheté par le câblo-opérateur Comcast pour 3,8 milliards de dollars, n'a pas été en reste avec un gain de 24,07% à 39,95.

Parmi les valeurs de second rang, Domino's Pizza (-9,85%), l'éditeur de logiciels anti-virus Symantec (-6,90%) et l'équipementier pour semi-conducteurs Teradyne (-8,48%) ont été sanctionnés après des résultats décevants.

Le voyagiste Priceline a cédé 2,67% après l'annonce du départ de son directeur général Darren Huston, contraint à la démission pour avoir eu une relation intime avec une employée.

A la hausse, le constructeur automobile Ford a gagné 3,15% après l'annonce d'un bénéfice net plus que doublé et d'une marge record au premier trimestre.

(avec Tanya Agrawal, Véronique Tison pour le service français)