“Tous les voyants étaient au rouge avant les émeutes”, selon le président de l’association ville et banlieue
Voitures brûlées, commerces pillés… Ces derniers jours, Gilles Leproust, maire communiste d’Allonnes, ville située en banlieue du Mans (Sarthe), a dû consoler certains de ses 11.200 administrés qui ont perdu gros dans les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel. L’édile, pris pour cible par des tirs de mortiers, a passé plusieurs nuits sur le terrain “pour rassurer”. Président de l’association des maires ville et banlieue de France, il fait partie du cortège des 220 élus qui se rendront, ce mardi 4 juillet, à l’Elysée à l’invitation d’Emmanuel Macron. L’élu sarthois a accepté de se confier à Capital et de dresser un bilan de la situation dans les quartiers pauvres de l’Hexagone.
Votre commune a-t-elle connu des scènes d’émeutes, comme dans de nombreuses villes, la semaine passée ?
Gilles Leproust : Oui, et ça a été très compliqué ! On a eu des feux de conteneurs et des voitures brûlées. Un bureau de tabac a été pillé. Les vitres de l’entrée de notre médiathèque ont été brisées. Je suis moi-même allé déposer plainte samedi dernier après avoir subi des tirs de mortiers par deux fois. En cela, la Sarthe n’est guère différente du reste du territoire national. À Allonnes, la moitié de la commune est classée en “quartier prioritaire”. Des quartiers où il y a une grande précarité et du chômage.
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Comment faire pour aider rapidement les commerçants victimes du saccage de leurs boutiques ?
Je viens, ce (...)