Voies clandestines vers l'Europe
Ils sont clandestins, sans papiers officiels qui leur permettent de rester sur le territoire européen. Ils s?entassent dans des camps de fortune à Calais, et, le regard rivé sur les côtes de la Grande-Bretagne, ils attendent de pouvoir les atteindre avec des embarcations de fortune, ou, en sautant à l?arrière d?un poids lourd, par l?Eurotunnel. D?où viennent-ils ?
La carte ci-dessous synthétise les différentes routes terrestres, maritimes, voire aériennes, qui permettent aujourd?hui de rejoindre envers et contre tout l?Europe de l?espace Schengen et son mirage d?abondance. Elles partent des côtes d?Afrique de l?Ouest, du Sénégal, de Côte d?Ivoire, du Ghana et du Togo pour remonter par Gao et Agadez à travers le désert algérien jusqu?à Oujda, Rabat, Casablanca, au Maroc, puis Ceuta, l?enclave espagnole où beaucoup vivent parqués des mois avant de pouvoir s?échapper par la mer vers les Canaries et l?Espagne. D?autres partent de Nairobi, de Mogadiscio ou de Bosaso en Afrique de l?Est et remontent par l?Érythrée ou l?Arabie saoudite jusqu?à Alexandrie en Égypte, ou passent par Khartoum et arrivent en Libye. De là, les immigrants espèrent passer en Italie par Malte ou Lampedusa. À l?est, ceux qui fuient la guerre et la misère partent d?Irak, de Syrie, d?Afghanistan et du Pakistan pour rejoindre Istanbul. Jusqu?en 2012, la route passait ensuite par la Grèce, mais après la construction du mur d?Evros en 2012, elle s?est déplacée vers la Bulgarie, la Hongrie, voire [...] Lire la suite