Vague de froid : dans quelles conditions peut-on refuser de travailler ?
Une vague de froid touche la France cette semaine, avec des températures nettement inférieures aux moyennes de saison. A l’instar de la canicule l’été, le Code du travail prévoit des conditions de travail très strictes lors de pics de froid en hiver. Il convient toutefois de distinguer les travailleurs extérieurs de ceux qui exercent leur activité professionnelle à l’intérieur de locaux.
Si vous travaillez en bureau, à moins d’une panne de chauffage, ou de températures extrêmes dans les bureaux, il faudra venir travailler. Au pire, si vous être vraiment frileux, adoptez la technique de l’oignon, enfilez les couches, et tout se passera bien.
Pas de température précise
En revanche, la situation est plus complexe pour les travailleurs en extérieur. Couvreurs, laveurs de carreaux, peintres, le Code du travail ne prévoit pas de température précise en dessous de laquelle ils peuvent ne pas venir travailler.
Néanmoins, l’employeur est tenu, en cas de températures extrêmes, de prendre des mesures nécessaires pour assurer la bonne santé de ses salariés. Ainsi, il doit prévoir des vêtements adaptés à ces conditions extrêmes, comme des gants, des vestes chaudes, les informer des risques, et prévoir des temps de travail et de pause en conséquence. Il est ainsi recommandé d’allonger les temps de pause.
Un local chauffé et des boissons chaudes
L’employeur doit également fournir un local chauffé où les salariés peuvent se reposer ainsi que des boissons chaudes. Si ce n’est pas le cas, le salarié a le droit d’exercer son droit de retrait. Il peut également l’exercer s’il s’estime en “danger grave et imminent”, c’est-à-dire en cas de risque de gelures, ou de chute sur un chantier par exemple.
Dans le secteur du BTP, l’entrepreneur peut également décider d’arrêter le travail pour “intempéries”, dans les cas de températures extrêmes.