Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 219,14
    +31,49 (+0,38 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 085,08
    +30,67 (+0,61 %)
     
  • Dow Jones

    39 512,84
    +125,08 (+0,32 %)
     
  • EUR/USD

    1,0772
    -0,0012 (-0,11 %)
     
  • Gold future

    2 366,90
    +26,60 (+1,14 %)
     
  • Bitcoin EUR

    56 395,09
    -1 869,16 (-3,21 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 261,17
    -96,84 (-7,13 %)
     
  • Pétrole WTI

    78,20
    -1,06 (-1,34 %)
     
  • DAX

    18 772,85
    +86,25 (+0,46 %)
     
  • FTSE 100

    8 433,76
    +52,41 (+0,63 %)
     
  • Nasdaq

    16 340,87
    -5,40 (-0,03 %)
     
  • S&P 500

    5 222,68
    +8,60 (+0,16 %)
     
  • Nikkei 225

    38 229,11
    +155,13 (+0,41 %)
     
  • HANG SENG

    18 963,68
    +425,87 (+2,30 %)
     
  • GBP/USD

    1,2525
    +0,0001 (+0,01 %)
     

Ubisoft promet un bond de sa marge pour contrer Vivendi

Ubisoft a annoncé jeudi qu'il visait une sensible augmentation de ses revenus comme de ses marges au cours des trois prochaines années pour tenter de rallier à sa cause ses actionnaires dans son bras de fer avec Vivendi, dont la participation au capital représente désormais 15%. /Photo d'archives/REUTERS/Kai Pfaffenbach - RTX1N3ZK

par Gwénaëlle Barzic

PARIS (Reuters) - Ubisoft a annoncé jeudi qu'il visait une sensible augmentation de ses revenus comme de ses marges au cours des trois prochaines années pour tenter de rallier à sa cause ses actionnaires dans son bras de fer avec Vivendi.

Le PDG d'Ubisoft Yves Guillemot tente de défendre l'indépendance de la société qu'il a fondée avec ses frères il y a 30 ans face aux assauts du géant des contenus.

Le groupe piloté par Vincent Bolloré est entré par surprise au capital de l'éditeur français de jeux vidéos à l'automne et n'a cessé depuis de gonfler sa participation, aujourd'hui à près de 15%, sans exclure d'en prendre le contrôle.

PUBLICITÉ

Pour convaincre ses actionnaires, Ubisoft a organisé une journée investisseurs à Londres où il a pris plusieurs engagements financiers de moyen terme, comme le font déjà plusieurs de ses concurrents.

Le créateur des populaires "Lapins Crétins" et "Assassin's Creed" vise notamment une forte amélioration de sa rentabilité, aujourd'hui inférieure à celle de ses pairs, sa marge se situant à 11% contre près de 30% pour ses grands rivaux américains.

La société se donne pour ambition d'atteindre une marge de 20% pour l'exercice 2018-2019, ce qui représenterait un quasi-triplement du résultat opérationnel non-IFRS par rapport à l'exercice en cours (150 millions d'euros).

Ubisoft table également sur un chiffre d'affaires de 2,2 milliards, soit une hausse de 60% par rapport à 2015-2016.

Il promet aussi de générer une solide trésorerie à hauteur d'environ 300 millions d'euros, dont une partie sera redistribuée aux actionnaires, a précisé à des journalistes le directeur financier Alain Martinez.

LA BOURSE SALUE LE PLAN

Ses prévisions sont supérieures aux attentes du marché qui tablait jusqu'à présent sur un chiffre d'affaires de 1,7 milliard et sur un résultat opérationnel de 388 millions pour l'exercice qui se terminera en mars 2019, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

La Bourse a salué ses annonces : le titre Ubisoft, qui progressait de 1,6% juste avant la publication des prévisions, gagnait 13,52% à 22,80 euros.

Pour atteindre ses objectifs, Ubisoft veut continuer de creuser les sillons déjà esquissés les années précédentes : augmenter la part du numérique dans la distribution, développer des franchises puissantes capables de se décliner dans plusieurs univers (cinéma, télévision ...) et accroître le temps de vie des jeux via l'apport de contenus supplémentaires.

"Pour atteindre ce plan à trois ans, nous pensons qu'il est préférable qu'Ubisoft ait l'agilité, la capacité d'anticiper l'évolution à long terme et l'indépendance qui lui permet de faire des choix dans l'intérêt de l'entreprise", a expliqué Alain Martinez.

Il a réaffirmé qu'Ubisoft ne voyait pas de synergie possible avec Vivendi dont il attend toujours une réponse claire sur ce qu'il pourrait lui apporter.

Le propriétaire d'Universal Music Group et de Canal+ ne fait pas mystère de son intérêt pour les jeux vidéos, un secteur en forte croissance dont il s'était pourtant désengagé il y a trois ans en vendant sa participation dans Activision Blizzard, l'éditeur du succès mondial "World of Warcraft".

Fort d'une trésorerie riche de huit milliards d'euros, Vivendi s'est également emparé ces derniers mois de 28,06% de Gameloft, société jumelle d'Ubisoft, dirigée par le frère d'Yves Guillemot, Michel.

Le groupe de médias pourrait réagir à l'annonce de l'ambitieux plan d'Ubisoft à l'occasion de la publication de ses résultats annuels dans la soirée.

(Edité par Jean-Michel Bélot)