TRIBUNE. L'appel de 143 parlementaires pour sauver le modèle d'élevage bovin français
Trois ans après les Etats Généraux de l'Alimentation, qui devaient poser les bases d'une agriculture durable, Bruno Dufayet, éleveur et président de la Fédération nationale bovine, et 143 parlementaires de tous bords s'inquiètent de la montée en puissance d'une "économie de la destruction" dans le secteur de l'élevage de bovins (filière viande), au détriment du modèle français. Parmi eux, le républicain Christian Jacob, le socialiste Olivier Faure, l'insoumis François Ruffin, le communiste André Chassaigne ou encore l'écologiste Yannick Jadot. Selon eux, l'Etat doit permettre aux éleveurs d'obtenir des prix couvrant leurs coûts de production. "Sans cela, écrivent-t-ils, la France perdra sur tous les plans : celui de sa souveraineté alimentaire, comme de la durabilité." Voici leur tribune.
"Nous sommes dans une économie de marché." Voilà la réponse, lapidaire, apportée aux éleveurs de bovins de race à viande français, qui demandent la garantie de prix couvrant leur coût de production.
Depuis des années, les pouvoirs publics ne cessent d'apporter des mots de soutien aux éleveurs. Mais quel secteur économique peut se contenter de mots pour vivre? Trois ans après le lancement des Etats Généraux de l'Alimentation et l'espoir qu'ils ont fait naître, les éleveurs ont perdu 30% de leurs revenus pour se contenter, désormais, de moins de 700 euros par mois. 8.000 euros par an! Voilà ce qu'ils valent dans l'économie de marché.
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La disparition des élevages et de leurs animaux dans nos p...