Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 088,24
    +71,59 (+0,89 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 006,85
    +67,84 (+1,37 %)
     
  • Dow Jones

    38 239,66
    +153,86 (+0,40 %)
     
  • EUR/USD

    1,0699
    -0,0034 (-0,32 %)
     
  • Gold future

    2 349,60
    +7,10 (+0,30 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 517,80
    -639,65 (-1,06 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 327,44
    -69,09 (-4,95 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,66
    +0,09 (+0,11 %)
     
  • DAX

    18 161,01
    +243,73 (+1,36 %)
     
  • FTSE 100

    8 139,83
    +60,97 (+0,75 %)
     
  • Nasdaq

    15 927,90
    +316,14 (+2,03 %)
     
  • S&P 500

    5 099,96
    +51,54 (+1,02 %)
     
  • Nikkei 225

    37 934,76
    +306,28 (+0,81 %)
     
  • HANG SENG

    17 651,15
    +366,61 (+2,12 %)
     
  • GBP/USD

    1,2494
    -0,0017 (-0,13 %)
     

"The French Dispatch" et Wes Anderson vus par Alexandre Desplat

Benicio Del Toro et Léa Seydoux dans
Benicio Del Toro et Léa Seydoux dans

CINÉMA - Wes Anderson ne fait rien comme les autres. Ce mercredi 27 octobre sort en salles le nouveau film du réalisateur de The Grand Budapest Hotel et Fantastic Mr. Fox, film pour lequel il est arrivé en fanfare avec l’ensemble de son casting à bord d’un van au pied du tapis rouge du dernier Festival de Cannes.

Il s’intitule The French Dispatch et, comme son nom l’indique, souffle une amusante déclaration d’amour à la France, mais aussi au journalisme. Le pitch? À la mort de leur rédacteur en chef, les employés d’un journal situé dans la ville fictive d’Ennui-sur-Blasé se réunissent. L’heure est venue de rédiger la fatidique nécrologie, mais aussi de se remémorer certaines des histoires les plus palpitantes qu’ils ont pu écrire sous l’autorité de leur ancien boss au cours de leur carrière.

Quatre récits sont retenus. Le premier suit un reporter à vélo, joué par Owen Wilson. Le second met en scène une gardienne de prison (Léa Seydoux), aussi la muse d’un prisonnier dont les peintures abstraites s’envolent comme des petits pains.

Alors qu’on assiste, dans le troisième, à la naissance d’une romance entre deux jeunes révolutionnaires (Timothée Chalamet et Lyna Khoudri), le quatrième nous envoie dans une folle course-poursuite avec le cuisinier du commissariat (Stephen Park) pour retrouver le fils bien-aimé de son patron.

Un homme minutieux et méticuleux

Les acteurs se succèdent. Les décors, en couleur ou noir et blanc, aussi. Le thème musical, lui, reste. Il a été écrit par Alexandre Desplat, compositeur français de musique qui a travaillé avec de grands noms du cinéma, comme Jacques Audiard, Stephen Frears ou Guillermo Del Toro, mais aussi avec Wes Anderson à plusieurs reprises (L’île aux chiens, Moonrise Kingdom). “Je crois que je peux dire aujourd’hui que j’ai la chance de faire partie de cette bande de merveilleux artistes [qui collaborent avec lui]”, commente-t-il auprès du HuffPost.

PUBLICITÉ

Pour The French Dispatch, il a réduit le nombre d’instruments de sorte que la musique ne ressemble à aucune des autres films du cinéaste américain. “Peu à peu, autour du piano, on a assemblé des combinaisons avec le clavecin et des flûtes à bec, soit des choses inattendues en termes de sonorités”, nous explique le musicien, qui dit s’être beaucoup inspiré du mouvement dadaïste. Quelque chose de moqueur, scintillant et mélancolique.

Alexandre Desplat est un grand amateur du cinéma de Wes Anderson, notamment pour son humour “pince-sans-rire, ironique, mais jamais méchant”. Travailler avec lui est une expérience à part. “Il est très minutieux et très méticuleux, indique le compositeur. Et en même temps, dans cette méticulosité, il invite ses collaborateurs, qu’il s’agisse des techniciens ou des acteurs, dans une extravagance qu’il va mettre en cadre.”

“Ce que j’aime, ce sont les images”

Le mélomane de 60 ans ne lit jamais le scénario en amont. “Ce que j’aime dans le cinéma, ce sont les images”, nous dit-il. Une fois tournées, c’est là que l’écriture peut démarrer. “Ensuite, [Wes Anderson] me donne très vite les corrections et les directions qu’il voudrait que je choisisse”, continue le compositeur.

Et d’ajouter: “Il a aussi cette chose très singulière qui est de prendre la musique, l’emmener au montage, la réadapter afin d’en faire une petite horloge suisse. Ce mécanisme-là, je dois dire que c’est assez rare. C’est très important pour lui car la musique devient un processus rythmique qui va vraiment faire procéder toute l’énergie du film.”

La symétrie, les balayages panoramiques, les zooms. Le style de Wes Anderson est, aujourd’hui, très identifiable. ”À mesure qu’il a pris de l’assurance, et qu’il a aussi réalisé des films d’animation, il se permet davantage d’extrapolations, rendant son cinéma encore plus singulier et personnel”, constate Alexandre Desplat.

Poésie et mélancolie

Comme chacun des réalisateurs avec lesquels il a collaboré, Wes Anderson a révélé de lui quelque chose de particulier, “une approche musicale effleurée très tôt dans sa carrière”, notamment dans des courts métrages, des pubs ou des sketchs. “C’est une musique légère, mélodique, teintée d’instrumentations un peu insolites que j’avais perdue par la suite, raconte le musicien. C’est un territoire que j’aime beaucoup. Non seulement parce qu’il y a cette fantaisie, mais aussi cette poésie et cette mélancolie très belle.”

Leur histoire ne va pas s’arrêter là. Ils ont déjà commencé à travailler sur leur prochain long-métrage ensemble, intitulé Asteroid City. Le tournage, avec entre autres Bill Murray, Scarlett Johansson et Tom Hanks, venant de se terminer, l’heure est bientôt venue de se pencher sur les notes de musique.

À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Hans Zimmer a failli refuser de composer la BO du “Le Roi Lion”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI...