Thales perquisitionné en France suite à des soupçons de corruption sur des contrats d’armements, notamment en Brésil
Le groupe de défense français Thales a été perquisitionné cette semaine, en France mais aussi en Espagne et au Pays-Bas. Dans le viseur des enquêteurs portant sur des soupçons de corruption : des contrats, notamment au Brésil.
En mars 2024, le président français Emmanuel Macron appelait à ouvrir une nouvelle page des relations économiques entre la France et le Brésil. Le chef de l’Etat espérait notamment de nouveaux contrats avec Rio dans les secteurs de l’espace et de la défense. En s’appuyant notamment sur les fleurons français Thales et Naval Group, déjà présents dans le pays.
Les dernières nouvelles pourraient jeter un froid sur ces relations commerciales. Selon l’AFP et BFMTV, le groupe français d’armement Thales a été perquisitionné cette semaine en France, aux Pays-Bas et en Espagne dans le cadre d’enquêtes portant sur des soupçons de corruption liés à des ventes d’équipement militaire à l’étranger, notamment au Brésil, a appris l’AFP samedi de source judiciaire.
Corruption d’agent public étranger
Cette source a précisé que des perquisitions ont été menées de mercredi à vendredi aux sièges de différentes sociétés du groupe Thalès dans ces trois pays, dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de corruption d’agent public étranger notamment.
En août dernier, Thales Alenia Space (TAS) a remporté un appel d’offres pour construire un satellite pour le Brésil, un contrat d’environ 300 millions d’euros qui lui ouvre également les portes du programme spatial mis en place par le pays pour les dix ans à venir.
La société brésilienne Visiona a confirmé avoir retenu TAS pour la construction de ce satellite géostationnaire à usage dual (civil et militaire). Arianespace a également été choisi pour le lancement.
Naval Group, dont Thales est actionnaire à hauteur de 35 %, a vendu 4 sous-marins de la famille Scorpène au Brésil sous la présidence Sarkozy et celle de Lula. Le contrat « Prosub » était d’un montant de 6,7 milliards d’euros.
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