Yahoo Finance Télétravail : visa, primes… Comment certaines destinations déroulent le tapis rouge aux nomades digitaux
Aux États-Unis, une ville offre une prime de plus de 9 000 euros aux télétravailleurs qui s’y installent. Ailleurs dans le monde, de nombreux villes et pays font les yeux doux à cette population jeune et connectée. Et si le pouvoir d’achat suit, c’est encore mieux.
En France, près d’un salarié sur trois pratique le télétravail de manière régulière selon les chiffres de la Dares. La crise sanitaire a fait exploser le travail à la distance et le nombre de déménagements à la campagne ou même à l’étranger (quand l’entreprise le permet). Pour attirer une population jeune et connectée, certains villes et pays n’hésitent à faire les yeux doux aux "digital nomades". Quitte à mettre la main à la poche.
Une ville américaine offre une prime de 10 000 dollars
Tulsa, 400 000 habitants, ne lésine pas sur les moyens pour convaincre les télétravailleurs de venir s’y installer. La deuxième ville de l’État d’Oklahoma offre une allocation de 10 000 dollars (9 230 euros) aux travailleurs à distance désireux de déménager à Tulsa. Lancée en 2018, cette initiative vise en priorité "des salariés d’entreprises établies en dehors de l’Oklahoma, mais pouvant travailler – et emménager – où ils le veulent".
En plus des 10 000 dollars accordés, les nouveaux habitants profitent aussi d’"un abonnement de 36 mois à un espace de coworking et une aide pour trouver un logement", peut-on lire sur la plateforme dédiée. Pour faire partie des heureux élus, plusieurs conditions sont nécessaires : s’engager à vivre au minimum un an dans la ville, avoir plus de 18 ans et être rémunéré par une entreprise établie en dehors de l’Oklahoma. Si vous correspondez au profil, un entretien vidéo sera demandé.
Venise préfère les télétravailleurs aux touristes
Désertée durant la pandémie, Venise a depuis renoué avec flot de touristes conduisant la municipalité à monter au créneau. Pour repeupler la ville avec des résidents à l’année, la cité des Doges a lancé l’an dernier un programme visant à attirer les "digital nomades". Baptisée "Venywhere", la plateforme ambitionne de faciliter l’installation des nouveaux arrivants sur place en leur permettant de trouver un logement, réserver des espaces de travail ou encore s’inscrire à une activité sportive ou culturelle. Pour faciliter la venue des travailleurs dans la ville, Venywhere offre également "une assistance pour l'assurance-maladie ainsi que des visas aux nouveaux arrivants, dont la durée du séjour serait d'environ six mois à un an", détaille Geo.fr. Petit plus non négligeable, certains lieux exceptionnels comme l'Arsenal de Venise ou la Fondation Bevilacqua La Masa peuvent servir comme espace de coworking.
Le Portugal choie les non-Européens
Si vous rechercher la destination idéale pour télétravailler au soleil, le Portugal ne manque pas d’atouts pour vous convaincre. Destination prisée de ceux qui peuvent travailler à distance, le pays a lancé en octobre dernier un visa à destination des travailleurs à distance non-ressortissants de l’Union européenne. Pour obtenir le précieux sésame, mieux vaut bien gagner sa vie. Le visa est délivré à la condition sine qua non de gagner au moins quatre fois le salaire minimum national, soit environ 2 820 euros par mois. Le Portugal n’est pas le seul pays européen à délivrer un visa télétravail.
La Norvège, la Grèce, Malte ou encore les Pays-Bas encouragent eux aussi les télétravailleurs à venir chez eux. L’Estonie, pionnière en la matière, a été le premier pays à proposer un visa spécial pour le télétravail.
Au Costa Rica, des exemptions d’impôts possibles
Un climat tropical agréable toute l’année, des paysages à couper le souffle, une nature omniprésente, un pays sûr… On pourrait énumérer pendant longtemps les avantages à s’installer au Costa Rica. Surnommé la Suisse de l’Amérique centrale, le pays met tout en oeuvre pour attirer les nomades numériques. Jusqu'à accorder des avantages fiscaux à certains d'entre eux. "Les télétravailleurs étrangers sont exemptés de certains impôts, bénéficient de facilités pour l’ouverture d’un compte en banque et peuvent utiliser leur permis de conduire de leur pays", indique El País. Comme au Portugal, ces avantages ciblent avant tous les revenus confortables puisqu’un salaire mensuel de 2 660 euros par mois est exigé.
Visa longue durée et avantages fiscaux pour la Thaïlande
S’il y a un pays qui a souffert de l’arrêt du tourisme pendant la crise sanitaire, c’est bien la Thaïlande. En septembre dernier, le royaume a lancé un nouveau visa de... 10 ans à destination des nomades numériques. "Ses futurs titulaires bénéficieront d’un permis de résidence et de travail dans le pays, d’un service 'fast track' dans tous ses aéroports internationaux, et surtout d’un impôt sur les revenus n’excédant pas les 17% (alors qu’il peut atteindre 35% pour d’autres locaux)", énumère Libération. Mais ce laissez-passer se veut ultra-sélectif : seules les personnes justifiant d’un revenu supérieur à 6 500 dollars par mois pourront espérer obtenir le précieux document.
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