Suppression de la CVAE : le report "n’est pas une bonne surprise", déplore Alain Di Crescenzo, président de CCI France
Chef d’entreprise reconnu, ancien PDG de l’éditeur de logiciels IGE+XAO, Alain Di Crescenzo, 61 ans, est devenu en janvier 2022 président de CCI France, la tête de réseau des 121 chambres de commerce et d’industrie dans l’Hexagone. “Le monde de l’entreprise m’a aidé, j’ai donc renvoyé la balle en m’engageant dans les chambres de commerce”, explique-t-il sobrement à Capital. En cette rentrée 2023, l’ancien patron réagit à l’actualité, depuis la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), organisée par le Medef à l’hippodrome de Longchamp.
La Première ministre Élisabeth Borne était présente ce lundi à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF). Elle a confirmé la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’ici la fin du quinquennat. Ce décalage du calendrier initial - la suppression de cet impôt de production était prévue en 2024 - vous agace-t-il ?
Alain Di Crescenzo : Il faut d’abord reconnaître que l’on a un gouvernement pro-business, ce qui est positif. Néanmoins, on fait toujours partie des pays où les entreprises sont parmi les plus fiscalisées. Et les impôts de production, à l’instar de la CVAE, font partie du paysage fiscal. Qu’est-ce qu’un impôt de production, si ce n’est un impôt a priori. Vous n’avez pas engagé le moindre chiffre d’affaires, que déjà vous payez de l’impôt ! Cela pèse particulièrement sur l’industrie, au moment où l’on cherche à réindustrialiser l’Hexagone. Ce n’est tout simplement pas compatible. Le décalage (...)