SOCIETE GENERALE : Les banques françaises entraînées dans la tourmente pétrolière
Les banques françaises vont-elles payer l’addition de la fragilité persistante du secteur pétrolier? En tout cas depuis quelques jours, la mécanique devient implacable sur les marchés: baisse du pétrole, baisse des titres du secteur pétrolier… et désormais baisse des banques dans le sillage.
Le phénomène est particulièrement sensible sur la séance de mardi, avec un baril de brut américain (WTI) qui est repassé sous les 30 dollars, provoquant à nouveau une forte agitation sur les marchés.
Litanie de mauvaises nouvelles
Les valeurs pétrolières en ont subi l’impact, avec une baisse de 4,5% pour Technip et Total, ce qui a pesé sur l’ensemble de la tendance. Il faut dire que la journée a été l’occasion d’une très longue série de mauvaises nouvelles.
Outre le nouveau coup de mou sur les prix du brut, les résultats du britannique BP témoignaient de la gravité de la crise qu’endure le secteur.
Perte sans précédent pour BP
Le groupe a annoncé des profits ajustés en baisse de 94% sur 2015, une perte nette historique de 6,5 milliards de dollars, plus d’un millier de suppressions de postes et une réduction de ses investissements.
Une phase critique pour le pétrolier qui doit mener à bien et même accélérer un plan de restructuration drastique entamé depuis quelques mois, tout en devant juguler dans ses comptes la poursuite de la baisse des prix du brut.
Standard and Poor’s tire la sonnette d’alarme
Même cas de figure pour l’américain Exxon, qui a publié hier des résultats un peu moins mauvais, mais avec tout de même une baisse de 58% de ses profits, une rentabilité au plus bas depuis 10 ans, des réductions d’investissements, et une suspension du plan de rachats d'actions.
Des annonces qui interviennent aussi après une note de l’agence Standard and Poor’s, plaçant sous surveillance négative, donc en vue ...