Santé des femmes : «La société ne s’y intéresse pas tellement, c'est tabou» (D. Moulu, FemTech)

Capital : Pourquoi avoir décidé de créer l’association FemTech ?

Delphine Moulu : Il y a un vrai problème d’inégalité entre les hommes et les femmes dans le domaine de la santé. Historiquement, il y a toujours eu plus d’hommes dans la médecine et dans les laboratoires de recherche, d'où un traitement très peu genré des problèmes de santé. Les règles, la stérilité, l’endométriose sont encore des sujets tabous. Juliette Mauro, Christel Bony et moi-même avons donc décidé de créer une entité qui promeut les innovations technologiques pour la santé des femmes. Aujourd’hui, nous comptons 75 start-up adhérentes, dont 90% sont gérées par des femmes.

Quels sont les types d’innovation de ces start-up ?

Ces jeunes pousses de la tech innovent dans de nombreux domaines de la santé. Par exemple, Perifit a développé un objet connecté qui permet aux femmes de rééduquer leur périnée chez elles avec un système de jeux, Fizimed a inventé un tire-lait compact, qui fonctionne sur batterie et qui est silencieux, à glisser dans son sac à main. Wounded Women propose une culotte cicatrisante post-césarienne et Haomah Sports conçoit des vêtements pour le sport avec des culottes menstruelles intégrées aux leggins ou aux maillots de bain.

Quel est le rôle précis de l’association ?

Nous permettons à ces jeunes entreprises qui travaillent dans une même industrie d’échanger entre elles Nous les mettons également en relation avec des professionnels du secteur, comme les laboratoires pharmaceutiques ou le personnel (...)

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