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Russie : un jeune homme filme sa fuite du pays pour ne pas être envoyé au front

Nikita dit adieu à sa femme avant de tenter d'entrer sur le territoire finlandais  - BFMTV
Nikita dit adieu à sa femme avant de tenter d'entrer sur le territoire finlandais - BFMTV

Depuis l'annonce de la mobilisation partielle par Vladimir Poutine, des milliers de jeunes russes tentent de quitter la Russie et de se réfugier dans les pays voisins malgré de nombreux obstacles.

Un pays sous pression. Depuis la prise de parole de Vladimir Poutine en septembre passé, au cours de laquelle le président russe a annoncé la mobilisation partielle de 300 000 hommes pour renforcer le contingent déjà présent en Ukraine, un pan entier de la société russe est sous la menace d'un enrôlement plus ou moins volontaire.

Parmi les plus récalcitrants, les jeunes adultes, les plus enclins à être mobilisés, qui sont entrés de plain-pied dans ce conflit auparavant abstrait, lointain, que le Kremlin se borne toujours à nommer "opération militaire spéciale."

"Comment on va pouvoir la traverser cette frontière ?"

Depuis ces annonces, des dizaines de milliers de jeunes russes se sont massés aux frontières avec la Finlande, le Kazakhstan ou encore la Géorgie, afin de tenter d'échapper au front. Parmi eux, Nikita, un cinéaste qui n'a jamais tenu une arme de sa vie et qui refuse d'aller se battre en Ukraine. Pour notre long format Ligne Rouge, Russie, les déserteurs, diffusé ce lundi sur BFMTV, le jeune déserteur a accepté de filmer sa tentative de fuite.

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Les premières images de ce reportage exclusif montrent le jeune homme, en compagnie d'amis, apprenant la décision prise par la Finlande la semaine passée de réduire drastiquement l'arrivée de citoyens russes sur son territoire. "Voici les dernières nouvelles. Je viens de rentrer chez moi, j’étais chez des amis, tout le monde est sous le choc", dit-il, lui qui pensait encore pouvoir atteindre le territoire scandinave.

"Il faut que l’UE soit clémente et dise : 'les gars ne fermez pas la frontière.' Merde ! Mais comment on va pouvoir la traverser cette frontière ?", se lamente-t-il.

Ce samedi, les gardes-frontières finlandais ont annoncé que depuis cette restriction, le nombre de citoyens russes entrant en Finlande a très largement chuté, passant jeudi passé de 5 200 à un peu moins de 1 700 vendredi soir.

"Quel salaud, quel connard"

Malgré ces obstacles, Nikita va tenter de passer en Finlande. Pour BFMTV, le jeune homme immortalise ses derniers moments avec sa femme, qu'il va devoir laisser pour une durée encore indéterminée. "Je pense que je ne prendrai pas ce manteau bébé, je prendrai plutôt le noir. Celui-ci est trop encombrant, ça ne va pas être pratique", dit-il à sa compagne, comme s'il partait simplement en voyage.

"Quel salaud, quel connard, comment on a pu le laisser faire ça. C’est vraiment un truc de dingue, un truc de dingue", explose-t-il soudainement contre Vladimir Poutine, alors que le départ se précise.

Après des adieux déchirants, Nikita livre ses premières impressions, alors qu'il se met en route vers le nord du pays. "Ma valise est prête, je pars. Demain, je vais tenter de traverser la frontière entre la Russie et la Finlande. Il ne reste plus qu’à le faire. J’ai abandonné ma femme et mon chien. C’est très douloureux, très douloureux", détaille-t-il encore.

Une société au bord de l'explosion

Ces derniers jours, la pression se fait de plus en plus forte sur les déserteurs potentiels. Vladimir Poutine en personne a ainsi signé un décret qui alourdit les sanctions en cas de désertions, les contrevenants s'exposant désormais à une peine de prison pouvant aller jusqu'à dix ans. En outre, les autorités russes ont annoncé qu'elles ne délivreraient plus de passeports aux personnes mobilisées.

Pour autant, ces mesures coercitives n'ont pas semblé calmer la grogne qui se fait de plus en sentir sur le territoire russe. En l'espace de quelques jours, plusieurs incidents ont été recensés dans les bureaux de mobilisation, où un militaire a été grièvement blessé. Un jeune homme s'est également immolé par le feu afin de ne pas être enrôlé dans l'armée russe.

À cela, il faut ajouter que plusieurs pays ont décidé de ne pas prendre de mesures contre les déserteurs qui pénétreraient sur leur territoire. Ainsi, le Kazakhstan voisin, où 98.000 Russes se sont déjà réfugiés, a assuré que ces derniers ne seraient pas expulsés vers Moscou. Plus à l'Ouest, certains pays tels que l'Allemagne ont déjà fait part de leur volonté d'accueillir des ressortissants russes qui quittent leur pays.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Un jeune russe filme sa fuite du pays pour ne pas être envoyé au front en Ukraine