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Royaume-Uni: derrière le triomphe du Parti travailliste, une leçon d’humilité politique

Kin Cheung/AP/SIPA

EDITORIAL - En cinq ans, le chef du parti travailliste britannique Keir Starmer est parvenu à transformer un Labour en déroute en parti de gouvernement. Derrière cette victoire écrasante obtenue jeudi aux législatives, un futur Premier ministre qui a pris en compte dans sa campagne pro et anti-Brexit, mais aussi les électeurs potentiels de l’extrême droite.

L’ampleur de la victoire du Labour de Keir Starmer est sans précédent depuis celle de Tony Blair en 1997. La résurrection des travaillistes est d’autant plus impressionnante qu’elle s’est faite en tout juste cinq ans. Lors des élections de 2019, le Labour obtenait l’un de leurs pires résultats de son histoire, écrasé par les conservateurs de Boris Johnson y compris dans ses bastions du « red wall » – le mur rouge – ces régions industrielles du nord du pays qui votaient à gauche depuis des décennies. Une reconquête pleine d’enseignements pour les gauches européennes et en premier lieu pour la France.

Lire aussiLégislatives britanniques : pourquoi les travaillistes devaient s’imposer

« Nous avons traversé notre époque, Jean-Luc Mélenchon avec Jeremy Corbyn et son radicalisme outrancier qui séduisait nombre de militants autant qu’il était rejeté par les électeurs, mais nous avons su en sortir même si ce fut parfois douloureux », se réjouit Denis MacShane, pilier de ce qui fut le New Labour de Tony Blair et ancien ministre des Affaires européennes. Le Royaume-Uni sort d’une décennie d’instabilité politique et de tourmente populiste, avec notamment le référendum sur le Brexit en 2016 au moment où la France s’apprête à y plonger.

Un vote sanction contre les Tories

La victoire du 4 juillet s’explique bien sûr en partie par un mouvement de balancier inévitable après 14 ans de pouvoir ininterrompu pour des résultats pour le moins controversés à cause des conséquences du Brexit. Ce vote est une sanction d’abord du mensonge en politique. Aujourd’hui à peine 30 % des Britanniques estiment que la sortie de l’Union européenne était une bonne idée.

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A cela s’est ajouté un sérieux problème de leadership. La gouaille et les provocations de Boris Johnson avaient d’abord séduit les électeurs tories avant de les exaspérer. Les fêtes bien arrosées de Bojo au 10 Downing street alors que le pays était confiné à cause du Covid ont scandalisé. L’amateurisme de Liz Truss, désavouée en un temps rec[...]

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