Retraites : une journée de grève « totale » équivaut à une perte d'environ 20 millions d'euros pour la SNCF
Alors qu’une onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est annoncée pour le 6 avril prochain, la SNCF prévoit d’ores et déjà des pertes de plusieurs centaines de millions d’euros.
Si durant l’année 2022, la SNCF a triplé son bénéfice net à 2,4 milliards d’euros, le début d’année 2023 risque de s’avérer coûteux pour le groupe public ferroviaire. Depuis qu’a débuté la mobilisation contre la réforme des retraites, le 19 janvier dernier, les pertes sont estimées « à plusieurs centaines de millions d’euros », confie un administrateur du groupe au journal Le Parisien.
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Un chiffrage qui n’a pas été établi précisément par la direction, et pourtant. La SNCF perdrait environ 20 millions d’euros « par journée de grève totale ». La compagnie ferroviaire se veut pour autant rassurante : « Depuis le début, nous parvenons à faire rouler des trains, ce qui limite les pertes », assure ce même administrateur. Ainsi, alors que 10 journées de grève ont été engendrées par le mouvement social, les pertes devraient être moindres que lors de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites étudiée en 2019.
Le pouvoir d’achat au cœur des enjeux
« Nous ne sommes pas sur la même ampleur », indique la SNCF, et pour cause : si 16,5 % des cheminots s’étaient mobilisés pour la dixième journée de mobilisation mardi 28 mars, vendredi dernier ils n’étaient plus que 2 %. « À part lors des journées de mobilisations interprofessionnelles, nous voyons que le taux de grévistes descend très vite les jours suivants », constate un autre administrateur de la compagnie ferroviaire.
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