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Les retraites parmi les demandes de l'UE et du FMI à la Grèce

par Renee Maltezou

ATHENES (Reuters) - L'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont demandé au gouvernement grec de s'engager à réduire les dépenses de retraite, à réformer le marché du travail et à poursuivre un programme de privatisations, a-t-on appris jeudi de sources proches des discussions, des exigences qui vont au-delà des "lignes rouges" tracées par Athènes.

Si le Premier ministre Alexis Tsipras acceptait le projet qui lui a été présenté mercredi à Bruxelles, les créanciers de son pays s'efforceraient de débloquer 10,9 milliards d'euros correspondant à des aides au secteur bancaire grec inutilisées et rendues au Fonds européen de stabilité financière (FESF). Cette enveloppe couvrirait les besoins de financement d'Athènes jusqu'à fin août, ont expliqué les sources.

Dans un document de cinq pages présenté à Alexis Tsipras, la Commission européenne et le FMI demandent à la Grèce une réduction des dépenses de retraite représentant 1% du PIB et la promesse de ne pas revenir sur les réformes votées, ont-elles précisé.

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CE et FMI demandent aussi une augmentation de 1,8 milliard d'euros (soit 1% du PIB) des recettes de TVA qui passerait par un relèvement du taux de taxation à 11% pour certains produits comme les médicaments et à 23% pour d'autres, dont l'électricité, ont-elles poursuivi.

Les créanciers veulent aussi que la Grèce renonce à l'allocation de solidarité sociale (EKAS) dont bénéficient une partie des retraités, ce qui permettrait d'économiser 800 millions d'euros d'ici 2016.

S'il acceptait cette condition, le gouvernement Tsipras violerait sa promesse d'éviter toute baisse des pensions.

Les demandes des créanciers incluent aussi une augmentation des cotisations d'assurance santé et une baisse des subventions publiques aux carburants.

ATHÈNES DEVRAIT S'ENGAGER SUR LES PRIVATISATIONS

Alexis Tsipras devrait en outre s'engager à ne prendre aucune décision unilatérale qui reviendrait à augmenter les prestations sociales ou à augmenter le salaire minimum, donc à revenir sur des promesses faites pendant la campagne qui l'a mené à la victoire aux législatives de janvier.

Les créanciers demandent également à Athènes de privatiser l'opérateur du réseau électrique ADMIE, les ports du Pirée et de Thessalonique, l'ancien complexe aéroportuaire d'Hellenikon, la société de raffinage pétrolier Hellenic Petroleum et l'opérateur de télécommunications OTE.

Syriza, le parti du Premier ministre, a déjà exprimé son opposition à la privatisation de plusieurs de ces entreprises.

Les propositions n'évoquent aucun allègement du fardeau de la dette publique grecque, ont dit les sources, un sujet dont les deux parties ont déjà expliqué qu'il pourrait être abordé ultérieurement.

Alexis Tsipras devrait informer les députés grecs de l'avancement des discussions lors d'une séance du Parlement prévue à 15h00 GMT, a annoncé le gouvernement.

A Bruxelles, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a expliqué que les pourparlers avaient Athènes avaient progressé mais "pas suffisamment".

Pour le ministre français des finances, Michel Sapin, "il y a des propositions claires sur la table et qui ont permis que les discussions s'ouvrent dans de bonnes conditions. Maintenant, c’est à la partie grecque de dire sur quoi elle souhaite éventuellement bouger.

"Si telle mesure paraît inacceptable à la partie grecque, elle peut y substituer une autre mesure, dans le cadre en particulier de ce qui concerne l’avenir et le financement des retraites", a-t-il ajouté en marge d'une réunion de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Un haut fonctionnaire de l'UE a évoqué la possibilité d'une nouvelle réunion entre Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker vendredi soir à Bruxelles, à laquelle pourraient participer le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi et la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde.

C'est vendredi que l'Etat grec est censé effectuer un remboursement de 300 millions d'euros au FMI, le premier d'une série d'un montant total de 1,6 milliard prévu en juin.

(avec Jan Strupczewski à Bruxelles et Jean-Baptiste Vey à Paris, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)