De retour d'Europe, Joe Biden affronte ses frondeurs
La fin de l'état de grâce? Acclamé en Europe cette semaine lors de sa première tournée à l'étranger, le président américain Joe Biden est revenu chez lui pour se retrouver confronté aux divisions de sa propre majorité. Au sein du parti démocrate, le fossé continue de se creuser entre progressistes et modérés sur son souhait d'obtenir un accord bi-partisan pour son plan d'investissement de 2.300 milliards de dollars dans les infrastructures. Quitte à en diminuer le montant des deux tiers, comme le proposent les républicains, et à reporter son volet écologique en faveur d'une économie plus verte.
La fin d'un soutien?
Les "frondeurs" de la gauche du parti menacent désormais ouvertement de ne plus soutenir Joe Biden s'il maintient ce cap centriste également sur la question migratoire. La vice-présidente américaine, Kamala Harris, est actuellement critiquée y compris par son propre camp, pour sa gestion de la crise. En avril, le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint son plus haut niveau depuis 15 ans. Plus de 178.600 migrants ont été recensés, dont des mineurs arrivés seuls.
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"Sa marge de manœuvre est étroite, explique Will Marshall, directeur du Progressive Policy Institute. S'il ne réussit pas à apaiser les voix doctrinaires sur sa gauche, il prend le risque de perdre les élections de mi-mandat."