Renationalisation d'EDF : quels choix pour le gouvernement ?
Quel sort pour EDF ? Le gouvernement doit annoncer d'ici mardi son plan pour renationaliser le groupe à 100%, première étape seulement d'un vaste chantier de réformes pour le géant de l'électricité, surendetté et confronté à d'énormes paris industriels. La question se pose : nationaliser, pour quoi faire ? Que l'Etat passe de 84% du capital, comme aujourd'hui, à 100%, quelle différence cela fait-il ?
D'abord, cela permettrait à EDF, très endetté, de se financer et d'emprunter à coût modéré. Sur fond de difficultés de production du parc nucléaire, l'agence S&P a menacé fin mai de dégrader encore sa note de solvabilité. Or le groupe va avoir très vite de forts besoins d'investissement, dans les renouvelables mais aussi pour son "nouveau nucléaire" (au moins six réacteurs EPR, voire quatorze, si l'État suit l'intention annoncée par Emmanuel Macron).
"Nationaliser peut rassurer les investisseurs, qui ont besoin de vision à long terme", affirme Christophe Bonnery, président de l'Association des économistes de l'énergie (AEE). Surtout, "le scénario le plus probable est la remise en route" d'un plan de réorganisation d'EDF, "ce qui sera plus simple avec un EDF nationalisé", explique Julien Teddé, directeur général d'Opéra Énergie. "Cela permet aussi de ne pas léser les intérêts des actionnaires minoritaires, qui ne pourront plus reprocher d'éventuelles décisions défavorables".
Pour nationaliser, deux options se présentent au gouvernement : la loi ou l'OPA (offre publique d'achat) dite (...)
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