Réforme de l’assurance-chômage : cette fois, c’est la bonne
Cette fois, ça y est. Après deux premiers reports pour cause de crise sanitaire, à fin 2020, puis au 1er avril, le gouvernement semble avoir définitivement accouché de sa réforme de l'assurance-chômage, en application de la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel qui remonte à? 2018. Un décret est en préparation, il devrait passer devant le Conseil d'État pour avis, pour une application au 1er juillet. Cette date a été choisie, car elle coïncide avec le moment où « notre stratégie vaccinale nous laisse entrevoir des jours meilleurs », espère Matignon, avec l'espoir d'avoir vacciné l'essentiel de la population la plus vulnérable au Covid-19.
Il fallait montrer qu'Emmanuel Macron ne renonçait pas à une de ses réformes majeures de début de quinquennat, tout en prenant en compte un contexte bouleversé par la crise et l'opposition farouche des syndicats à des changements concoctés par un très proche du président, Marc Ferracci, un universitaire spécialiste du marché du travail, sous l'autorité de Muriel Pénicaud. « On a bougé sur quasiment tous les paramètres de la réforme pour atteindre un équilibre qui nous paraît le bon », se félicite-t-on Rue de Grenelle pour mieux vanter sa qualité d'écoute des partenaires sociaux, à l'issue d'une concertation qui a duré plusieurs mois.
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