Ce qu’il faut retenir des annonces de la Banque centrale européenne
Préoccupée par la dynamique de l'inflation, la Banque centrale européenne (BCE) s'est réunie ce jeudi à Amsterdam afin de préparer la sortie de sa politique controversée de taux négatifs, en commençant par remballer son dernier outil de rachat de dettes.
Fin des rachats nets d'actifs en juillet
Dans un premier temps, la BCE a annoncé qu'elle allait mettre fin « le 1er juillet » à ses rachats nets d'actifs, un préalable avant de commencer à relever ses taux au cours du même mois pour lutter contre l'inflation galopante en zone euro. L'institut va toutefois continuer à « réinvestir, dans leur intégralité », les titres de son portefeuille arrivant à échéance, selon le communiqué. Ces programmes de rachats de dette lancés en 2015 avaient permis de maintenir des taux d'emprunt favorables pour ménages, entreprises et États, dans un contexte d'inflation atone.
La prévision de croissance revue à la baisse
La Banque centrale européenne a nettement relevé ses prévisions d'inflation, tout en abaissant celle de croissance du PIB, pour les années 2022 et 2023 en zone euro, en raison de la guerre en Ukraine, qui va « continuer de peser sur l'économie ». Pour la zone euro, l'institution s'attend désormais à une inflation de 6,8 % en 2022, qui devrait ensuite ralentir à 3,5 % en 2023, et rester avec 2,1 % en 2024 toujours au-dessus de son objectif des 2 %. La croissance du PIB devrait atteindre 2,8 % en 2022 dans la zone euro, avant 2,1 % en 2023, selon les nouvelles prévisi [...] Lire la suite