Qatar: des passagère forcées à un examen gynécologique après l'abandon d'un bébé à l'aéroport
Des passagères de vols au départ du Qatar ont été soumises début octobre à des examens corporels forcés après la découverte d'un nouveau-né prématuré dans les toilettes de l'aéroport international de Doha.
Des passagères de vols au départ du Qatar ont été soumises début octobre à des examens corporels forcés après la découverte d'un nouveau-né prématuré dans les toilettes de l'aéroport international de Doha, un incident jugé "extrêmement perturbant" par l'Australie.
Un certain nombre de femmes, principalement australiennes, ont été débarquées de plusieurs avions et conduites dans des ambulances où elles ont subi des examens visant à déterminer si elles avaient accouché récemment. Les faits, rapportés par la télévision australienne Seven News, se sont produits le 2 octobre et ont été révélés par des passagers australiens.
Débarquées des avions
La ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, a exprimé lundi dans des termes très fermes la désapprobation de l'Australie. "Il s'agit d'une suite d'événements extrêmement, extrêmement perturbante, choquante, préoccupante", a déclaré Mme Payne. "Jamais de toute ma vie je n'ai entendu parler d'une chose pareille". "Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations aux autorités du Qatar", a poursuivi Mme Payne, ajoutant que la police fédérale australienne avait été saisie de l'affaire. Selon la ministre, la publication d'un rapport des autorités du Qatar sur cet incident est "imminente".
Une source à Doha informée d'une enquête interne a déclaré dimanche à l'AFP que des fonctionnaires "avaient forcé les femmes à subir des examens corporels invasifs, essentiellement des tests de Papanicolaou (des frottis, ndlr) forcés". Le Qatar applique la loi islamique qui punit sévèrement les femmes qui tombent enceintes hors mariage. Un avocat australien originaire de Sydney, Wolfgang Babeck, passager de l'un des vols affectés, a raconté à l'AFP que les femmes soumises à ces examens(...)