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PSA premier à signer un accord automobile pour revenir en Iran

Carlos Tavares, président du directoire de PSA Peugeot Citroën. Le groupe français a annoncé a création d'une coentreprise avec le constructeur automobile Iran Khodro pour régulariser la production actuelle de ses voitures sur le sol iranien et préparer la fabrication locale de nouveaux véhicules. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi la création d'une coentreprise avec le constructeur automobile Iran Khodro pour régulariser la production actuelle de ses voitures sur le sol iranien et préparer la fabrication locale de nouveaux véhicules.

L'accord, préalable au retour de PSA en Iran après 18 mois de négociations difficiles, doit être signé par Carlos Tavares, président du directoire du groupe français, et le président de la holding d'Etat actionnaire d'Iran Khodro, au siège parisien du Medef à l'occasion de la visite officielle du président iranien, Hassan Rohani, à Paris.

"On revient, nous l'espérons, pour une relation de très long terme", a déclaré Carlos Tavares au cours d'une conférence de presse. "Nous voulons donc être présents dans ce pays de manière assez profonde, à la fois sur le plan commercial, sur le plan industriel et travailler avec le tissu fournisseur local."

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L'accord prévoit de régulariser la production actuelle des anciennes Peugeot 405 et 206, longtemps assemblées à partir de pièces livrées en kit, et qui s'est poursuivie de manière officieuse hors du contrat avec Iran Khodro après le dernier tour de vis dans les sanctions contre Téhéran.

Moyennant un investissement pouvant aller jusqu'à 400 millions d'euros, réparti à parité entre les deux partenaires, il envisage également la modernisation d'une usine près de Téhéran pour y produire les nouvelles Peugeot 208, 3008 et 301 à partir de la mi-2017.

La capacité initiale installée sera de 200.000 unités par an. La production pourra être exportée, d'abord dans les pays limitrophes, et pourquoi pas jusqu'en Russie, tandis qu'Iran Khodro pourra utiliser la plateforme de PSA pour développer ses propres modèles futurs.

UNE PRÉSENCE VIEILLE DE 50 ANS

PSA est ainsi parti pour être le premier à signer un contrat engageant dans l'automobile en Iran après la levée des sanctions. Téhéran n'avait pourtant pas apprécié le départ brutal de PSA début 2012, alors que Peugeot est la première marque sur place avec une part de marché de l'ordre de 30%.

La présence de Peugeot en Iran, héritée notamment de Chrysler Europe, remonte même à 50 ans.

La contrepartie pour le groupe français porte notamment sur les fournisseurs, puisque l'Iran exige désormais qu'au moins 40% des composants soient fabriqués sur place afin de développer son industrie automobile.

Interrogé sur d'éventuelles réparations financières versées à l'Iran pour le départ brutal de PSA, Carlos Tavares a simplement répondu que l'accord était un "package", et qu'"il n'y a rien dedans qui ne soit acceptable pour PSA".

Renault, qui n'avait suspendu sa production iranienne que mi-2013, semblait pourtant tenir la corde sur son compatriote ces derniers mois.

Dans un communiqué, le groupe au losange s'est borné jeudi à réaffirmer "ses ambitions en Iran", soulignant qu'après les lancements successifs du Logan Pick-up et du Sandero en 2015, Renault et ses partenaires iraniens Saipa et également Iran Khodro préparaient de nouveaux lancements.

Le ministre iranien de l'Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh, a confirmé que des discussions étaient engagées avec "d'autres constructeurs français" que PSA, sans toutefois mentionner explicitement Renault.

La plupart des grands constructeurs automobiles cherchent à revenir sur un marché qui pourrait atteindre 1,6 million d'unités d'ici deux ans, et deux millions d'unités à l'horizon 2022. Un tel potentiel est bienvenu pour compenser les incertitudes apparues sur d'autres marchés émergents, avec un ralentissement en Chine et des marchés russe et sud-américain toujours sinistrés.

(Edité par Jean-Michel Bélot)