Les profs contractuels sont-ils les « pions faciles à placer » de l’Education nationale ?
« Je n’ai jamais reçu deux fiches de paie semblables », déclare Adeline* en fouillant dans ses anciens bulletins de paie. « Pas de fiche pour novembre et décembre 2022, 2 000 euros et quelques en janvier 2023, en février 305 euros tout à coup suivis d’une deuxième paie, mars 585 euros… C’est d’un bazar sans nom. » À 58 ans et une longue carrière dans l’enseignement à son actif, Adeline ne mâche pas ses mots au téléphone : les rectorats « se foutent de nous, on est de la viande pour eux ».
Pour répondre à des besoins de postes vacants, certaines académies recrutent hors concours. Elles font ainsi appel à des professeurs contractuels (ou « suppléants » dans l’enseignement privé) en contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI). Leur nombre augmente chaque année (3 000 contractuels supplémentaires recrutés pour la rentrée 2023), mais les difficultés de recrutement persistent. En cause évidemment, des conditions de travail toujours aussi précaires.
L’année scolaire débute souvent de la même façon. Après avoir déposé leur dossier sur la plateforme du ministère de l’Éducation nationale ou celle de Pôle emploi, les professeurs contractuels attendent une affectation qui tarde à arriver, tandis que la date de la rentrée se rapproche. « On n’a aucune information jusqu’à la veille de la rentrée quasiment, et une fois qu’on est affecté, rien n’est prêt pour nous accueillir », témoigne Céline sur un groupe Facebook d’entraide entre enseignants contractuels. En ce début du mois d’octobre, (...)
(...) Cliquez ici pour voir la suite
Punaises de lit : le gouvernement annonce un « grand nettoyage de printemps » avant Paris 2024
Les hausses de salaires à attendre en 2023 et 2024, quel mode de chauffage vous coûte le moins cher ? Le Flash éco du jour
Pompes à chaleur : le gouvernement veut "inciter les Français à acheter français"
Mondial de football 2030 sur trois continents : les dessous d'un accord
A Marseille, une faculté obligée de fermer ses portes à cause des trafics de drogue