Présidentielle : entre Mélenchon et le communiste Roussel, l'impossible rapprochement
Forcément, cela a dû lui rappeler quelques souvenirs. Il y a cinq ans, Jean-Luc Mélenchon entamait sa campagne présidentielle par un meeting en plein air à Paris, place Stalingrad. À l'époque, les communistes ne l'avaient pas encore rejoint mais se préparaient à le faire, renonçant pour la deuxième fois d'affilée à concourir. Ironie de l'histoire : dimanche dernier, c'est le candidat - et secrétaire national - du PCF, Fabien Roussel, décidé cette fois à ne pas renoncer, qui s'est livré au même exercice, au même endroit. Un symbole de plus pour un divorce qui semble consommé entre Roussel et Mélenchon. Ce dernier s'est tout de même fendu d'un tweet : "Salut amical aux militants, communistes […] en souvenir des immenses rassemblements organisés ensemble. Unis, le pôle populaire convaincrait mieux."
Beaucoup ont vu là une ultime main tendue par l'Insoumis à son rival communiste. "S'unir avec le PCF, cela renforcerait le pôle populaire et ouvrirait un chemin de victoire", estime le député de La France insoumise (LFI) Alexis Corbière. Mais après janvier, "ça devient tard" pour un accord, pointe un cadre du mouvement. "La campagne du PCF reste scotchée à 1 ou 2%, c'est susceptible de faire réfléchir un certain nombre d'adhérents", espère Manuel Bompard, directeur de campagne de Mélenchon.
Des messages de Mélenchon à Roussel restés sans réponse
Un rapprochement reste-t‑il possible? "Non", répond clairement Ian Brossat, directeur de campagne de Roussel. À deux reprises, Mélenchon...