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Présidentielle 2022: Christiane Taubira joue sa petite musique, pour quoi faire?

Christiane Taubira photographiée en 2017 lors d'un meeting de Benoît Hamon. (Photo: Associated Press)
Christiane Taubira photographiée en 2017 lors d'un meeting de Benoît Hamon. (Photo: Associated Press)

POLITIQUE - “Taubira présidente! Taubira présidente! Taubira présidente!” Le slogan sonne comme une évidence en cette soirée du samedi 27 novembre, au Zénith de Paris. L’ancienne Garde des Sceaux n’était pourtant pas sur scène pour y déclamer un discours, mais pour y réciter un poème, au côté du chanteur Gaël Faye, en concert ce soir-là. Six minutes “surprise” aux résonnances sociales et politiques, conclues d’une standing ovation. Soit les premières notes d’une musique qui, ces derniers jours, se fait de plus en plus entendre: et si Christiane Taubira s’invitait dans l’élection présidentielle?

Il faut dire que l’ancienne ministre de la Justice se fait moins rare dans les médias. Trois jours après son passage sur scène, l’intéressée fait un passage chez Quotidien. L’occasion de commenter l’événement politique du jour, l’officialisation de la candidature d’Éric Zemmour... et l’élection présidentielle qui se joue à gauche. “Il y a la Primaire populaire par exemple, qui est peut-être une échéance de discussion”, a-t-elle lancé, citant cette initiative citoyenne qui prêche -un peu dans le désert- l’union de la gauche et qui doit investir un candidat unique, même contre son gré, le dernier week-end de janvier.

“Ni oui, ni non”

“On ne peut pas prendre le risque de laisser des gens morfler cinq ans de plus”, a prévenu celle qui est placée en tête par les participants de cette primaire, tout en récusant une quelconque ambition présidentielle. Du moins en plateau. Parce qu’en coulisses, la petite musique se fait de plus en plus insistante. À l’AFP, les organisateurs de la Primaire populaire assurent que l’ex-garde des Sceaux ne ferme pas la porte. “Ni oui ni non”, aurait elle répondu aux organisateurs de la Primaire populaire, souhaitant qu’on lui laisse “un peu plus de temps” pour se décider.

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Rebelote ce lundi 6 décembre. Auprès de BFMTV, plusieurs proches de Christiane Taubira - sous couvert d’anonymat - entonnent le même refrain: elle hésiterait bel et bien à se lancer. La raison de ce possible retour sous forme de ballon d’essai? La menace qu’incarnerait à ses yeux Éric Zemmour. “Christiane ne peut pas regarder Villepinte et se dire que la situation ne la concerne pas”, souffle un proche de l’ancienne ministre à la chaîne d’information, qui assure que l’intéressée a déjà appelé plusieurs candidats de la gauche pour les inviter à passer par la Primaire populaire, ce qui aurait l’avantage d’éviter un éparpillement des candidatures de gauche.

Une gauche largement distancée

Si cette musique commence à prendre sur si peu de substance concrète, c’est surtout en raison du marasme électoral qui se profile, pour l’instant, à gauche. Comme le montre notre compilateur de sondages ci-dessous, l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo comptabilisent à eux deux seulement 12,8% d’intentions de vote. Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui a vu son meeting de dimanche éclipsé par les outrances d’Éric Zemmour, il plafonne autour de 10%. Dans cette perspective, l’ancienne ministre apparaît à beaucoup comme un recours qui pourrait relancer la machine à gauche.

“Elle a toujours été une boussole, un point d’ancrage à gauche. Bien évidemment que dans le contexte actuel, sa candidature suscite un intérêt”, observe une source écologiste, un temps engagée à faire émerger une candidature unique à gauche. Pour autant, le timing dans lequel cette hypothèse intervient rendrait celle-ci peu crédible.

“Alors que ça fait des mois que des gens s’épuisent à aller la chercher en vain, je ne vois pas comment elle pourrait se déclarer maintenant. Elle sait très bien qu’une campagne présidentielle, ça se prépare. Maintenant que Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo sont partis, ça ferait comme si elle arrivait dernière à 1-2-3 soleil”, poursuit notre interlocuteur.

À moins qu’elle n’arrive à convaincre tous les concurrents de gauche à se prêter au jeu de la Primaire populaire qui se tiendra du 27 au 30 janvier, en jouant sur la gravité du moment. Une hypothèse pour le moins hasardeuse, au regard de la détermination affichée par Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon, qui semblent avoir abandonné depuis longtemps toutes velléités de rassemblement. Au PS justement, on souhaiterait surtout voir l’ancienne ministre s’engager, mais derrière la maire de Paris.

Quel temps on perd! Nous n'avons absolument pas besoin d'une quatrième candidature.Une source insoumise

“Christiane Taubira est une voix forte du camp des humanistes, sa voix compte. Elle porte des messages, des idées, on aurait besoin de son soutien. On l’appelle a venir renforcer nos rangs”, souligne Sébastien Vincini, porte-parole d’Anne Hidalgo, pour qui “l’union des forces de gauche paraît nécessaire”... mais à la condition qu’elle se réalise au profit de la candidate socialiste.

Sans surprise, même mise à distance côté insoumis: “Quel temps on perd! Alors que les idées d’extrême droite sont majoritaires dans le pays et que Pécresse et Macron sont donnés au second tour dans le dernier sondage... Faisons campagne: on n’a pas besoin d’une quatrième candidature!”, se désole une source en interne. De quoi refroidir ceux qui espéraient que le solo se transforme en concert?

À voir également sur Le HuffPost : Vaccination en Guyane: Véran s’en prend à Taubira

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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