Prêt immobilier : le coup de pression des courtiers va-t-il finir par payer ?
Faire comprendre définitivement aux autorités que le taux d'usure, le maximum auquel une banque peut prêter (actuellement fixé à 2,57% pour les prêts d'une durée de 20 ans et plus), est un problème pour de très nombreux emprunteurs. Telle semblait être la mission des courtiers en crédit immobilier depuis de longues semaines. Alors que de nombreux professionnels du secteur alertent sur les conséquences d'un taux d'usure jugé trop bas, source de nombreux refus de crédit immobilier, la Banque de France faisait jusqu'ici la sourde oreille.
François Villeroy de Galhau, le gouverneur, a ainsi longtemps expliqué que si « certains courtiers ont parlé d'un effet d'exclusion des emprunteurs immobiliers qui serait associé au taux de l'usure, objectivement nous ne voyons pas cela. Aujourd'hui le financement de l'immobilier est bien assuré », déclarait le gouverneur de la Banque de France au début de l'été.
Une estimation bien loin du ressenti des courtiers. Début août, un sondage Opinion Way commandé par 6 associations professionnelles d'intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) expliquait que 40% des intermédiaires en crédit se voyaient refuser 40% des dossiers, tandis que 85% d'entre eux faisaient état d'un taux de refus supérieur à 20%. Certains courtiers, à l'appel de l'Union des Intermédiaires de Crédit (UIC), s'étaient alors donnés rendez-vous mardi 20 septembre devant la Banque de France pour se faire entendre.
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