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Présidentielle: le bras de fer entre Édouard Philippe et François Bayrou

Édouard Philippe et François Bayrou - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Édouard Philippe et François Bayrou - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Comme un air de rivalité. Alors que François Bayrou continue de se voir comme le partenaire naturel de la République en marche, Édouard Philippe pousse ses billes en lançant son propre mouvement. Avec le risque de voir la majorité présidentielle exploser aux prochaines législatives en cas de réélection d'Emmanuel Macron.

"Bayrou la joue en défensive. C'est une très mauvaise manière faite à un ancien Premier ministre", lâche à BFMTV.com l'un des proches de l'ancien locataire de Matignon.

"Parti démocrate" contre mouvement d'Édouard Philippe

Et pour cause. Début septembre, le centriste François Bayrou relance son projet de longue date, celui d'un grand parti démocrate qui serait une sorte de maison commune accueillant le Modem et LaREM.

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Quelques jours plus tard, l'ex-chef du gouvernement Édouard Philippe annonce publiquement son soutien au président de la République et confirme son souhait de lancer son propre parti, comme il l'avait déjà laissé entendre fin août à Fontainebleau autour de maires de droite. Les deux démarches semblent en concurrence.

"Je n'ai pas bien compris l'initiative du Modem dans ce contexte. Ça fait des années que le parti parle de créer une sorte de maison démocrate. Pourquoi le faire pile à ce moment-là?", s'interroge le maire de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard, un proche de l'ex Premier ministre.

Court-terme contre lointain futur

"On a clairement Bayrou qui a besoin de dividendes pour le court terme en voulant sauver ses députés en 2022 et leur assurant de garder des circonscriptions gagnables. De l'autre, on a Édouard Philippe qui pense à 2027 et qui veut créer une machine à gagner", analyse de son côté le sénateur divers droite Philippe Dominatti, qui connaît bien le Modem et les LR. Dans l'entourage de François Bayrou, on calme le jeu - du moins publiquement.

"Les deux groupes politiques de la majorité aujourd'hui, ce sont la LaREM et le Modem. Nous avons toujours travaillé en bonne intelligence et notre travail aujourd'hui est de faire en sorte qu'Emmanuel Macron soit réélu. Une maison commune qui accueille la macronie et les centristes reste un très bon outil", assure le député Modem Erwan Balanant à BFMTV.com

"Quand on joue, on mise avant que la boule s'arrête", juge cependant un parlementaire Modem. Comprendre: à droite, certains vont attendre le plus possible de voir qui est le candidat LR en vue de la présidentielle, avant de décider de rejoindre ou non le mouvement d'Édouard Philippe.

S'inspirer de la stratégie de Jacques Chirac

Un cadre du parti centriste le dit autrement: "François Bayrou a aidé Emmanuel Macron à gagner. Edouard Philippe est arrivé après. Le Président sait bien ce qu'il doit au Modem. Mais c'est vrai que François Bayrou va avoir 70 ans bientôt. Il est plus sur la fin... Edouard Philippe, lui, pense à l'après."

L'ancien chef du gouvernement s'inspire d'ailleurs directement de la stratégie de Jacques Chirac. En 1976, le futur président quitte Matignon et crée le RPR quelques mois plus tard avant de faire rentrer 154 députés à l'Assemblée nationale.

"Édouard Philippe va apporter sa contribution à la campagne en amenant des idées mais aussi un réseau de maires sur lequel Emmanuel Macron va pouvoir s'appuyer", explique le maire de Poissy, Karl Olive, proche à la fois d'Édouard Philippe et de la Macronie.

Des députés en échange

Un soutien qui se monnayera par des circonscriptions aux législatives et qui nécessitera de faire des choix entre le Modem, LaRem et le futur parti de l'édile du Havre.

"Notre idée est que les maires qui se retrouvent dans son initiative puissent peser ensuite au moment de choisir le candidat aux législatives. LaREM a très peu d'élus locaux tout comme le Modem. La Macronie va avoir besoin de cet ancrage local et va forcément devoir s'appuyer sur nous", juge-t-on dans l'entourage d'Édouard Philippe.

De quoi faire grincer des dents au sein de la Macronie, qui va suivre de très près le lancement de son parti le 9 octobre prochain.

Article original publié sur BFMTV.com