Pourquoi les constructeurs auto se sont convertis à l’électrique
Vous reprendrez bien un peu de CAFE ? L'invitation, faite à des constructeurs d'automobiles, ne peut que leur tirer des grimaces. En effet, l'acronyme pondu en 2013 à Bruxelles taxe les émissions degaz à effet de serre des véhicules sur le thème du « ça passe ou ça casse ». La « Corporate Average Fuel Economy » (CAFE) fixe en effet des limites d'émissions de CO2 par constructeur et un calendrier. L'intention est de sanctionner tout dépassement de la limite fixée par une amende de 95 euros… par voiture vendue et par gramme en trop.
En d'autres termes, pour un véhicule qui émet 10 g de plus que la limite fixée, le constructeur aura à acquitter une amende de 95 x 10, soit 950 euros. À multiplier cela ensuite par le nombre de voitures vendues ce qui peut faire rapidement s'envoler la facture à raison de centaines de milliers d'exemplaires. Une menace telle que les constructeurs ont rapidement évalué chacun de leurs modèles et cessé la production de ceux jugés trop pénalisants.
Pour éviter des distorsions entre constructeurs, le résultat est toutefois pondéré par le poids respectif des modèles afin de fournir en théorie un encouragement à proposer des voitures petites et légères. En réalité, ce sont les constructeurs déjà vertueux et pourvus de voitures légères qui ont été les plus pénalisés. La règle varie en fonction de la gamme et PSA, déjà pourvu en petits modèles économes, s'est vu contraint de respecter 91,6 g de CO2/km, là où VW est assigné à 96,6 g et Vol [...] Lire la suite