Pourquoi y a-t-il autant de voitures immatriculées en 60 et 76 dans toute la France ?
L’Oise et la Seine-Maritime sont pourtant loin d’être les départements les plus peuplés de l’Hexagone.
Si vous avez l’habitude d’observer les plaques d’immatriculations des voitures dans les rues et sur les routes pour tester votre niveau de connaissance des départements français ou par simple curiosité d’esprit, une question vous a sans doute plusieurs fois traversé l’esprit. Pourquoi les véhicules immatriculés dans l’Oise (60) et la Seine-Maritime (76) sont-ils aussi présents dans toute la France ? Avec respectivement 825 000 et 1,2 million d’habitants, ces deux départements sont pourtant loin d’être les plus peuplés de l’Hexagone. Ce phénomène s’explique par des raisons économiques.
Si vous croisez une voiture avec la mention "60" à Nice, Bordeaux, Lyon ou Marseille, les probabilités qu’il s’agisse d’une voiture de location plutôt qu’un Beauvaisien en vacances sont grandes. Le début d’explication de cet engouement remonte au début des années 2000 lors de la suppression de la vignette automobile pour les particuliers. Les professionnels, dont les loueurs de voiture, continuer à s’acquitter d’une taxe au département.
La fusion des régions n'a rien changé
Pour attirer les entreprises chez eux, la Seine-Maritime, en 2002, et l’Oise, en 2003, adoptent la gratuité de la vignette pour tous les véhicules. Comme attendu, les sociétés de location ont afflué pour économiser les taxes sur chaque nouvelle immatriculation. L’Oise a en plus bénéficié de sa proximité avec la capitale. "En 2006, lorsque cette taxe est également supprimée pour les professionnels, seul le coût du certificat d’immatriculation – perçu, lui, par les régions – permet d’instaurer une 'compétition' entre les territoires", explique BFM TV dans un article de 2015.
En 2016, la Picardie fusionne avec le Nord-Pas-de-Calais pour devenir les Hauts-de-France et les professionnels s’inquiètent d’un relèvement de la dite taxe. Si certaines régions, comme le Grand-Est, ont fait le choix de niveler la taxe par le haut, "nous avons décidé de le faire par le bas", avance en 2018 Xavier Bertrand, président (LR) des Hauts-de-France, cité par Le Parisien. Ainsi, aucun raison pour les flottes de loueurs de voitures (Europcar, Hertz, Sixt, Francecars…) de quitter la nouvelle région des Hauts-de-France et donc l’Oise.
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