Ce qui peut encore sauver Isabelle Kocher à la tête d'Engie
Pour la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, les réunions de son conseil d'administration sont devenues de véritables ordalies. Des procès en sorcellerie qui questionnent sa faculté à diriger et à transformer son entreprise en champion du zéro carbone parmi les grands énergéticiens. À 53 ans, cette normalienne, agrégée de physique et ingénieure des Mines arrivée en 2016 au sommet du groupe et dont le mandat s'achève en mai 2020 risque-t-elle d'être poussée vers la sortie? Rien n'est encore joué. Seule certitude, la question ne sera pas à l'ordre du jour du conseil qui se réunit mercredi 29 janvier.
Présent au Forum de Davos, son président, Jean-Pierre Clamadieu, l'a confirmé dans une interview accordée à BFMTV le 22 janvier. "Il faut s'attendre à une décision fin février", a-t-il indiqué. Donc lors du prochain conseil, programmé le 26 février, qui approuvera les comptes 2019 et les résolutions de la prochaine assemblée générale. Et de préciser : "Il faut que le groupe s'engage dans une nouvelle étape de sa transformation, et il faut simplement que le conseil se convainque de qui est la bonne personne ou le bon profil pour mener cette prochaine étape." Ambiance.
Acte de défiance caractérisé
Voilà des mois que rien ne va plus entre Isabelle Kocher et Jean-Pierre Clamadieu. Et que l'État, qui détient 23,6% du capital, souffle le chaud et le froid. Nommé, malgré la directrice générale, président du conseil d'administration d'Engie en 2018, l'ancien patron de Solvay mène ...