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<p>Chronique "L'air du temps"</p> - Aimez-vous brames?

FRED TANNEAU / AFP

La campagne va mal. Et que dire des paysans ? Dans les sondages, les agriculteurs ont disparu. On les a rayés de la carte. Ils parlaient trop bas pour qu’on tende encore l’oreille. C’est comme ça : la couche sédimentaire la plus profonde de la société française n’apparaît plus à l’air libre.

Rassurez-vous, la vie n’a pas déserté les champs. Peuplée de paysans alternatifs, une France luberonisée occupe les lieux. Des gens écoresponsables ressuscitent des écovillages. On n’y vit pas, on y élabore des projets de vie. Dans ces oasis en terre et en paille, on bâtit des maisons d’hôtes. On dort dans des yourtes, des roulottes ou dans les arbres. Tout va bien, on ne mange pas encore avec les doigts. Il reste même des cultures : plantes aromatiques, herbes médicinales, jardins bio, alimentation sur ordonnance… Tous les plaisirs du rat des villes poussent chez le rat des champs. On y pratique la permaculture, cette magie agricole qui produit « éthique » en laissant le plus de place à la nature, notre chère Terre Mère.

Loin de moi l’idée d’en rire. Comme tout le monde, je déteste les pesticides et je me soucie du sort des abeilles. Cela dit, j’aimerais davantage les néoruraux s’ils ne pestaient pas contre l’odeur des élevages traditionnels, le bruit des cloches la nuit, l’incorrection des coqs à l’aube. J’admets que, sortis des villes, ces nouveaux venus sont fluides, inclusifs, résilients, équitables, diversitaires et végétalisés, mais je trouve bizarre de fantasmer à Paris la vieille société rousseauiste de nos ancêtres et d’en chicaner sur le terrain les derniers défenseurs. Les mêmes versent des larmes sur la chèvre de monsieur Seguin et lancent tout sourires des loups dans les pattes des bergers. Ne parlons pas des ours, ces inquiétantes peluches médiévales réintroduites, Dieu sait par qui, dans les Pyrénées. On était bien contents de s’en être débarrassés. Et pour cause : l’homme n’a ni griffes ni crocs, ni bec ni cornes. On ne faisait pas le poids. Heureusement que les chasseurs étaient passés par le(...)


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