Le pétrole accélère et pourrait fuser à 95 dollars, l’Opep craint un déficit bien pire que prévu
Les cours du pétrole ont nettement accéléré mardi, après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a prévenu s'attendre à un déficit d'offre par rapport à la demande mondiale plus vu depuis 2007. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 1,56%, pour clôturer à 92,06 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a pris 1,81%, à 88,84 dollars. En séance, les deux références de l'or noir sont montées à leur plus haut niveau depuis novembre.
Dans son rapport mensuel, publié mardi, l'Opep a estimé qu'au quatrième trimestre, la demande pourrait dépasser l'offre de brut de 3,3 millions de barils, ce qui serait une première depuis 16 ans. Même après la prolongation, promise jusque fin décembre, des réductions de volumes de l'Arabie saoudite et de la Russie, le marché ne s'attendait pas à un tel déficit, a commenté dans une note Edward Moya, d'Oanda. Le rapport "a donné un coup de pouce" aux prix, a abondé Matt Smith, de Kpler. Pour Bill O'Grady, de Confluence Investment, le seuil des 95 dollars n'est pas exclu pour le Brent. "On ne voit pas de récession arriver aux Etats-Unis et la demande reste ferme", fait-il valoir.
Aux chiffres de l'Opep s'est ajoutée une information du Financial Times, selon laquelle l'Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe désormais un pic de demande pour les énergies fossiles avant 2030, selon un rapport à paraître en octobre, consulté par le quotidien (...)